NOS FRERES LES ANIMAUX

 

« Ce que tu fais à l’un de ces petits,

c’est à moi que tu le fais. »

-Jésus-

 

Face à la disparition de nombreuses espèces animales et à la réalité du comportement innommable de l’être humain envers les animaux, seul un changement de regard sur la vie animale et toute vie autour de nous peut, en accompagnement d’actions fortes, claires et authentiques de fidélité d’amour envers ce règne - que nous portons en nous via le corps physique et nos sentiments - apporter un changement d’abord dans les mentalités, au nom du respect de la vie en nous et dans laquelle nous baignons, via l’atmosphère, comme dans un océan.

Face à cette intelligence barbare qui désacralise tout et détruit tout et qu’incarnent ceux qui en sont les acteurs dans l’élevage moderne et l’expérimentation animale, la pollution des éléments et la déforestation systématique entre autres, et ceux qui laissent faire honteusement, nous devons nous mobiliser dans une dynamique universelle de la vie pour nous sentir concernés au point de se sentir touchés dans notre intimité, notre dignité, notre humanité, notre intégrité et notre identité en voyant, que des nôtres prennent plaisir à faire souffrir et maltraiter des êtres vivants sans défenses et salir l’être humain en banalisant un tel comportement via une société de consommation.

Alors, en nous levant, bien droits, nous pouvons clamer également que ce que fait cette intelligence perverse à l’un de ces petits, c’est à nous qu’elle le fait. 

Le corps, les sens, ne peuvent que nous rapprocher du règne animal qui, loin d’être inférieur à celui de l’homme, constitue une base solide vivante sur laquelle les êtres pensants et spirituels que nous sommes, stabilisons notre vie.

Nos besoins de manger, de nous vêtir, de bouger, nous invitent à regarder la réalité du corps - et donc de la vie sur la terre -  à travers une conscience vraie d’interdépendance avec la Nature toute entière, conscience évidente chez nos frères et amis les animaux. Les êtres civilisés de technologie et de fausse liberté que nous sommes aujourd’hui, sont dans une impasse mondiale face à la Vie, nos obligations et notre rapport avec nous-mêmes en fin de compte.

Le petit enfant le sait, lui qui gambade dans l’innocence de son petit corps. Il sait d’où il vient et où il faut aller en cas de problème : vers sa maman, qui est aussi la grande Mère, la Vie.

Tu vois un animal, un chat par exemple. En cas de besoin, il ira chercher des plantes pour se soigner et écoutera son instinct, donc la sagesse de la Nature en lui, celle de la Terre-Mère qui protège et guéris. Cette humilité serait salutaire pour nous, pour notre dignité humaine et la maîtrise des évènements de notre vie.

Et si beaucoup ont tué l’enfant en eux sous prétexte d’être adulte et conforme à une certaine norme, l’animal en nous, et qui nous porte, a été sacrifié sur l’autel de l’orgueil. Cette réalité intérieure est malheureusement confirmée par le comportement odieux et indigne de la société humaine envers le règne animal. L’être humain, dans cette bassesse d’action, montre ses peurs et sa lâcheté en maltraitant le plus petit et donc le plus faible que lui. Mélange d’orgueil qui refuse son lien avec la Nature, sa Mère véritable. Dans ce lien, les animaux ont beaucoup à nous apprendre sur les mystères de la Nature et de la Vie, qui nous échappent.

Tu vois un écureuil ou un chien courir en liberté, un oiseau s’envoler vers les hauteurs et cela te parle d’un épanouissement, d’une légèreté d’être. Sommes-nous trop lourds, gavés de connaissances et de confort ? Il est sûr qu’à l’heure du grand passage, celui de la « mort » du corps, tout va retomber, notre orgueil, notre puissance illusoire, notre fausse liberté. Les animaux savent mourir alors que nous, nous tremblons et rêvons d’une immortalité physique qui ne viendra pas.

Si tu as une âme, tu verras la beauté dans l’animal, sa majesté, sa dignité. La liberté de l’envol, l’agilité d’un saut, la puissance majestueuse d’une démarche royale font rêver et nous parlent d’un mystère : le nôtre. Les animaux s’inclinent devant la vie, et pas n’importent laquelle : devant la maîtrise, la force intérieure et l’Intelligence, la conscience claire.

Le règne végétal honore le règne animal et le sert dans une harmonie parfaite, et il s’offre en nourriture, en espace de vie qui est protection et beauté d’amour, reconnaissance.  Ainsi nous retrouvons l’ambiance d’un placenta sacré, celui de la Nature pour ses enfants. L’humilité serait de le reconnaître, de le protéger.

Les animaux veulent nous donner aussi quelque chose de sacré, de vrai, car nous leur sommes un règne supérieur dans la floraison créatrice de la Vie. Voudrait-on donner à un enfant irrespectueux, à un roi cruel, à un ouvrier paresseux ? Non, évidemment.

Qu’est-ce que l’homme, en fin de compte, pour les animaux ? Un dieu, un mystère ? Certes, mais surtout le garant de l’équilibre dans la Nature, un pilier du temple sacré et vivant qu’est la Nature. Un pilier que veut respecter toute espèce animale - car un mystère plus haut et plus grand se trouve au-dessus de l’être humain. Une double humilité qui peut faire de lui la merveille du monde. Le centre puissant de l’harmonie et de la Paix.

Mais que savent les animaux de ce mystère au-dessus de l’être humain ? Ils savent qu’il existe une vie supérieure à celle qui est dans l’humanité, et cette vie, ils la connaissent et l’entrevoient à travers leur environnement, les montagnes, les couleurs, l’eau, l’air, etc…  La Vie de la Mère Nature cache un secret, un lien invisible avec une autre Vie, celle du Père, du Créateur, qui à travers le soleil fait naître cette espérance en toutes les créatures, à l’image des végétaux qui tendent vers lui de toutes leur forces…

Les animaux veulent nous donner leurs qualités, pour que nous puissions nous élever vers les hauteurs d’une autre conscience de la Vie, comme des piliers forts, stables, et bien droits - puisque nous en avons la verticalité. Et cela dans un but unique : celui d’être les porteurs d’un Monde Supérieur qui ne peut se poser sur la terre que si nous sommes solides, c’est-à-dire de vrais êtres humains qui deviennent les ambassadeurs de la Paix libre, maîtrisant et guérissant ce qui est encore chaotique en eux-mêmes et donc autour d’eux.

Ainsi, l’écologie animale passe par l’ensemble des règnes et une vision globale de la vie, d’une logique de vie dans laquelle l’être humain doit s’insérer avec confiance, courage et dignité.

« Ce que tu fais à l’un de ces petits, c’est à moi que tu le fais », disait le grand Maître Essénien Jésus.

« Ceux qui sont bons envers les créatures de Dieu, sont bons envers eux-mêmes » affirmait le Prophète Mahomet.

« C’est s’accoutumer à répandre le sang humain que d’égorger d’innocents animaux, et entendre, sans pitié, leur tristes gémissements » professait l’illustre Pythagore.

Nous pouvons voir que la Sagesse a toujours voulu nous éclairer, à travers certains d’entre nous qui voulaient vivre et demeurer en accord avec Elle. Ils se sont mis dans cette double humilité - envers les règnes de la Nature et les règnes d’une conscience supérieure - faisant d’eux des êtres de noblesse et de hautes vertus. Une chevalerie intérieure doublée d’un héroïsme à toute épreuve. Car, comme le dit si bien le Tao-té-King de Lao-Tseu, grand Sage chinois en son temps : « Qui triomphe d’autrui est fort, qui triomphe de soi est puissant ».

Ou comme nous l’enseigne le livre des Proverbes dans la Bible : « L’homme juste prend soin de la vie de ses animaux ».

Ou bien encore le livre des Psaumes, toujours dans la Bible, en une phrase que nous pourrions qualifier de ‘bouddhique’ : « l’Eternel est bon envers tous, et ses compassions s’étendent sur toutes ses créatures ».

La Sagesse a traversé les âges sous une forme ou sous une autre, et si notre époque montre un être humain sans conscience, laissant la cruauté faire sa demeure en lui et autour de lui - lui-même se cachant derrière un masque de mensonge d’impuissance et d’indifférence nauséabonde tel un cadavre ambulant - d’autres ont alerté et montré  la responsabilité endossée par la société humaine, au vu de son comportement ignoble et barbare envers les animaux, ses amis fidèles, ses frères de toujours devant la Vie.

Si nous sommes tous une partie de cet organisme vivant, comment ne pas voir dans le comportement de l’être humain une trahison qui se solde par une déchéance progressive - tant sur le plan moral et psychologique, que sur les plans physique et spirituel. Le Coran Lui-même affirme brillamment : « Toutes les créatures vivantes sur Terre sont des êtres sensibles. Il n’existe aucun animal sur terre ni d’oiseau dans le ciel qui ne soient pas de votre communauté ».  (Coran 6 : 38)

Incroyable, alors que nous devenons de moins en moins sensible d’une part à la souffrance animale, et d’autre part au langage  et à la beauté de la Nature, sans parler des paroles éclairantes du Sage qui veut nous libérer de l’emprise de la destruction et de la bestialité.

Alors, au milieu de ce tumulte incessant de grossièretés maladives, des êtres élèvent la voix et font entendre le cri des animaux ( cf : voir le ‘message’ des animaux à la suite de l’article ). L’être humain n’étant pas toujours objectif, il ne pense pas qu’il y a des lois dans la Nature, dans la Vie tout simplement. Effectivement, pourquoi tel comportement n’engendrerait-il pas un même comportement, tel un miroir de nos propres actions ? La question se pose avec force dans la conscience de celui qui veut comprendre. Quelle valeur l’être humain possède-t-il aux yeux du système dans lequel il vit et qui se sert de lui… tel du « bétail », tel un esclave?

 

 

Laissons deux grands Sages contemporains nous éclairer :

« En apparence, la guerre est due à des questions économiques ou politiques, mais en fait, elle est le résultat de tout ce massacre que nous faisons des animaux. La loi de justice est implacable et elle oblige l’humanité à payer en versant autant de sang que les hommes en ont fait verser aux animaux. Que de millions de litres de sang répandus sur la terre et qui crient vengeance vers le Ciel ! »

« Nous tuons les animaux, mais la nature est un organisme, et en tuant les animaux, c’est comme si nous touchions certaines glandes de cet organisme ; à ce moment-là, les fonctions se modifient, et après quelques temps la guerre éclate chez les hommes. »

« Tous disent que l’on doit enfin faire régner la paix dans le monde, qu’il ne doit plus y avoir de guerre… mais la guerre durera tant que nous continuerons à tuer les animaux, parce qu’en les tuant, c’est en nous-mêmes que nous détruisons quelques chose. »

« En tuant les animaux pour les manger, on leur enlève le droit de vivre et d’évoluer. »

Ainsi a parlé le grand Sage Essénien et guide spirituel Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986). Extrait du livre « Hrani yoga – le sens alchimique et magique de la nutrition ».

 

Dans la même perspective d’éclairer au plus près des lois de la Vie, la Tradition Essénienne au travers de son représentant actuel, Olivier Manitara, nous dit (Extrait de son livre « Dialogues avec la Mère-Terre » ) :

« Si l’homme coupe son lien avec l’animal, il se perd lui-même, il n’a plus de racines, de terre et deviendra bien souvent « bête », féroce, un être cruel… Aucun animal n’est bête, féroce, cruel… les hommes, quant à eux, le sont fréquemment. La raison de ce comportement vient du fait qu’ils se sont coupés de l’union avec l’animal. Ils ont brisé le lien harmonieux, idéal, moral, empli de sagesse et de sens profond qui les unissait. De la même manière que la plante ne peut pas vivre sans la terre, l’homme est perdu sans l’animal. »

« Si nous laissons les animaux se faire tuer dans les abattoirs, sans respect ni conscience, dans des mers de sang, dans une barbarie sans nom, sans nous lever et dire « non », tout ce qui est beau et bien dans notre vie finira par être détruit. »

« Les hommes ont banalisé le fait de considérer qu’un animal est vivant. Bien-entendu, la plupart des gens diront : ‘ Nous aimons les animaux ’. A cette parole, nous pourrions répondre : ‘ Mais alors, si vous aimez les animaux, pourquoi y a-t-il aujourd’hui ce carnage et cette désolation ? Pourquoi participez-vous à cela ? N’y a-t-il pas de voile tendu devant vos yeux ? ’ ou encore : ‘ Ne vous fabriquez-vous pas vous-même ou ne laissez-vous pas d’autres personnes fabriquer pour vous des raisons de vivre de cette manière, à l’encontre de ce que vous pensez ? Comment se fait-il que vous vous cachiez la réalité des choses à ce point ? ’ »

« Dire que les crimes perpétrés contre les animaux ne viennent pas de nous, dans le but d’alléger le fardeau de nos vies, est un grand piège dans lequel il est facile de tomber. Car au bout du compte, qu’il le veuille ou non, qu’il accepte la loi ou la refuse, l’être humain est responsable de ses actes. Il devra donc payer le fardeau qu’il a inconsciemment accumulé au-dessus de sa tête jusqu’au dernier sous. »

 

Enfin, la Sagesse Amérindienne nous dira avec une humilité évidente et ancrée dans la réalité réciproquement partagée par tous les êtres vivant :

« A l’intérieur du cercle, l’Homme reconnaît qu’il est sur un pied d’égalité avec les espèces animales, et que tous, humains et animaux partagent les même contraintes biologiques. C’est pourquoi, il doit être humble face aux animaux et démontrer de la générosité et de la réciprocité dans ses relations avec ces mêmes espèces animales. C’est une question d’équilibre et d’harmonie avec les animaux et l’environnement. »

Le Bouddhisme ne peut que confirmer cela, nous rappelant que les animaux sont des êtres vivants qui ressentent le plaisir et la douleur, et qui tiennent à rester en vie tout comme les êtres humains…

D’ailleurs, dans le mot ‘animal’ respire le verbe ‘animer’, qui sous-entend la conscience, la sensibilité et bien sûr le mouvement. L’art du mouvement vient du peuple animal et nous en avons hérité les bases, une volonté commune d’épanouissement et de vivre notre corps simplement, en correspondance avec ce que nous sommes.

L’animal dans son mouvement, est le mouvement et ne fait qu’un avec lui selon son espèce. Mais nous devons aller plus loin, car justement nous sommes un règne supérieur et l’acte créateur serait entre autre de bouger - donc vivre - pour un idéal supérieur aux besoins du corps, qui ne peut qu’embellir, harmoniser, voire sublimer notre volonté d’être humain et ainsi gagner une réelle royauté d’être humain, en floraison vers quelque chose de plus haut et de plus grand que nous.

Si l’animal entre également en mouvement par peur, ce qui est normal pour lui, nous, nous devons entrer en mouvement par amour de la vie, de sa beauté, de son mystère.

Si le souffle du vent anime les branches de l’arbre, quel souffle anime notre volonté de vivre ? Est-ce le souffle glacial de la mort que nous répandons partout, ou le souffle chaleureux de la vie ?

Dans le mot ‘animal’ se cache aussi le mot ‘anima’ qui signifie ‘âme’ en latin. Vivre avec son âme, en accord avec elle, est le rêve secret de chacun d’entre nous, et le digne peuple des animaux souhaite, au plus profond de lui, nous prêter main forte pour justement mettre en mouvement notre âme dans notre vie : comme eux, nous devons l’envoler vers les hauteurs de la Vie, sauter avec elle dans l’inconnu de la Vie avec confiance, courir vers les horizons de notre propre mystère d’exister.

Alors, portons sincèrement nos frères les animaux dans notre cœur, protégeons-les - ainsi que leur espace de vie - pour libérer l’espace du cœur entre nous, et ne soyons plus des complices passifs de leur souffrance. L’être humain doit retrouver sa dignité en  reconnaissant et défendant la leur, ainsi que celle de tous les règnes de la nature, de la Terre elle-même, la Mère-Terre.

Ainsi, les enfants seront peu à peu à nouveau préservés de ce monde faux, artificiel, robotique et donc froid qui veut s’imposer à nous, à notre intelligence, à eux, à leur innocence, au petit animal en eux.

C’est beau un petit veau près de sa mère la vache. C’est beau un petit enfant dans les bras de sa mère, la femme qui l’a mise au monde, la Femme-Nature…

Que l’Humanité Belle se lève et affirme avec force, telle une vraie Chevalerie, une mère qui protège ses enfants : « Ce que tu fais à l’un de ces petits, c’est à moi que tu le fais ! »

 

 

Alain Contaret

Rome, Le 21 janvier 2011

 

 

 

MESSAGE DES ANIMAUX A L’HUMANITE

 

 

Qui n’a pas rêvé un jour de parler avec les animaux, les plantes, l’âme des lieux et des êtres ? Des traditions et des légendes nous racontent qu’un tel prodige est possible, qu’une communication a existé et que certains sont encore capables de dialoguer avec l’âme des êtres…

 

De tous temps, les esséniens ont été appelés les Thérapeutes de la Mère-Terre car ils consacraient leur vie pour que le lien et le dialogue avec tous les êtres qui peuplent la terre demeure vivant…

A l’heure où tout le monde parle d’écologie, il était temps de remonter aux origines de cette nouvelle « religion » du monde moderne. Pour les Esséniens le dialogue avec la Mère-Terre et tous ses habitants est le fondement même de l’écologie et de la religion véritable.

A l’occasion de la grande célébration annuelle de l’Archange Michaël, les Esséniens ont ouvert un espace sacré pour que ce dialogue puisse de nouveau avoir lieu.

Ainsi, la Mère et les quatre règnes qui la représentent ont pu transmettre leur prière, leur message à l’humanité en espérant qu’elle s’éveille et comprenne qu’il est encore temps de rétablir le dialogue avec elle et d’enfanter un autre avenir…

( 4e de couverture du livre « Dialogues avec la Mère-terre » d’Olivier Manitara, représentant  du peuple Essénien pour notre époque )

 

« Ces prières ne sont pas une œuvre littéraire, philosophique ou religieuse, elles sont nées de toute une histoire, de tout un chemin, elles sont l’expression même de la vie qui jaillit et qui grandit naturellement, spontanément, à l’image d’une rencontre, d’un moment passé ensemble, d’une discussion, d’une prise de conscience et de tout ce qui peut en découler.  Pour les Esséniens, les animaux font partie non seulement de notre famille mais même de notre corps. Ils sont les enfants du Père et de la Mère au même titre que l’homme, la plante, la pierre, l’Ange, l’Archange ou le Dieu. L’animal et nous sommes un. L’animal est proche de l’homme. Il est empli de sagesse, de beauté, de dignité, de grâce, d’intelligence. Il est une lettre de l’alphabet universel. Il n’est pas digne d’exploiter, de faire souffrir, de dégrader l’animal en le transformant en produit… » Olivier Manitara 

 

 

 

 

 

PRIERE DES ANIMAUX :

 

 

«  Nous, le peuple animal, nous adressons notre prière au Père Michaël.

            Père, nous sommes tes dévoués serviteurs. A travers la Mère, nous sommes vivants et nous savons que tu es le soleil de cette vie que nous recevons. A travers toi, c’est à l’homme que s’adresse notre prière car c’est à son intelligence et à son cœur que nous voulons parler. Nous avons toujours été proches de l’homme, nous avons toujours aimé sa présence car il est pour nous notre avenir. Il représente notre futur, notre évolution, la prochaine étape à atteindre.

            Nous ne nous sentons pas si loin de l’homme car nous le comprenons beaucoup mieux que les règnes minéraux ou végétaux. Nous savons qu’il porte un poids dans sa vie, une charge importante car son rôle est d’être l’intermédiaire et le régulateur entre un monde supérieur et un monde inférieur. Nous l’avons compris et nous avons voulu le soutenir dans cette tâche et dans son évolution. Malheureusement, l’homme n’a pas été fidèle à sa mission et il s’est servi de sa liberté pour se détourner de la Lumière et se maintenir dans une illusion d’indépendance. Il s’est servi de sa créativité pour engendrer des démons, des êtres avides de pouvoir, de sang et de passion.

            Certains hommes ont résisté et sont demeurés fidèles à leur mission et à l’intelligence supérieure. Dans leur sagesse, ils se sont tournés vers la Mère pour lui demander de les aider à nettoyer et équilibrer cette faute.

            Dans son amour, la Mère nous a demandé de nous sacrifier et de donner notre sang et notre vie pour satisfaire ces démons afin que les hommes puissent être allégés et continuer leur chemin vers la Lumière. Nous sommes devenus des pansements. Nous avons accepté d’être sacrifiés, que notre sang coule pour que ces êtres invisibles et féroces puissent libérer la sphère de l’homme en se concentrant sur notre sang. Ces démons étaient apaisés et l’homme pouvait continuer à célébrer l’Alliance et nous ouvrir les portes des mondes supérieurs. Il était malgré tout encore le libérateur.

            Ceci  est une partie de l’histoire de l’humanité que les hommes ont oubliée et ne comprennent plus. Aujourd’hui, ils se sont fait envahir et enchaîner par ces forces parce qu’ils n’ont pas d’idéal, d’objectifs grandioses et ont perdu le contact et l’alliance avec les mondes invisibles qui seuls pouvaient maintenir vivantes leur intelligence, leur âme et leur force.

 

Les hommes, asservis par des démons que leur soif de puissance avait invoqués, nous ont conduits en esclavage, pire encore, ils nous ont emmenés dans le royaume des ténèbres où règnent la peur, la terreur. Nous sommes malheureux, tristes, perdus ; notre souffrance est permanente.

            Les hommes sont indifférents. Ils ne voient en nous qu’un produit qu’ils peuvent utiliser pour leur unique satisfaction, sans jamais se soucier de nous. Ils n’ont même plus la vision juste des choses. Ils sont envahis par l’obscurité, celle que même notre sang ne peut plus apaiser ni équilibrer.

            Nous sommes sacrifiés inutilement, gratuitement, sans autre résultat que celui d’augmenter la bêtise et la méchanceté. Cela est intolérable pour nous. Non seulement on nous sacrifie pour rien mais en plus on nous enlève notre dignité, notre beauté, notre valeur. Pour toute récompense, on nous place dans une souffrance permanente et on nous fait vivre dans la peur. Dans leur inconscience et leur insensibilité, les hommes nous prennent, nous exploitent, nous avilissent et nous jettent. Ils nous approchent sans aucune culture, sans aucun respect. Nous sommes à leurs yeux une sous-espèce ; leurs regards nous enferment dans la médiocrité.

            Père Michaël, sauve notre peuple de l’homme qui non seulement ne nous voit pas, ne daigne pas nous regarder, mais qui en plus nous plonge dans un univers de souffrances gratuites. Il n’y a aucune raison que nous vivions cela car ce n’est pas une volonté divine. Nous avions accepté le sacrifice car il était juste et noble. L’homme avait commis des fautes et nous avions accepté de l’aider et de le soutenir même si ce n’était pas facile. Cet acte était juste car l’homme nous emmenait vers les mondes supérieurs. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. L’homme a fermé la porte pour ne plus vivre que dans son propre monde et détruire tout ce qui vit autour de lui, comme s’il voulait s’autodétruire lui-même.

            Père Michaël, enseigne les hommes, parle-leur et raisonne-les. Qu’ils s’éveillent et prennent conscience de ce qu’ils font et aussi de ce qu’ils sont devenus. Ils sont dans le total irrespect, la médisance, la supériorité extrême associés à l’orgueil et à la vanité. Il faut qu’ils le voient et décident de se reprendre pour de nouveau conduire leur vie dans ce qui est juste et noble.

 

            Père Michaël, que nous les animaux, nous puissions être libres et vivre dans la forêt auprès de notre Mère. Que les hommes ne nous approchent plus car c’est la terreur, la frayeur quand nous entendons leurs pas, leurs voix et sentons leur présence. Nous savons qu’il n’y a plus aucune intelligence en eux.

            Père Michaël, que les hommes s’éveillent. Qu’ils cessent au moins de faire couler gratuitement le sang. Nous l’acceptons uniquement si c’est pour glorifier une intelligence supérieure et amener une élévation, un ennoblissement. Si c’est pour rien, alors, Père, nous te supplions de faire entendre à l’homme ce message d’espoir car nous sommes bien conscients que tout se dirige vers la destruction totale et globale.

            L’homme nous prête même des contre-vertus qui nous sont totalement étrangères. La cruauté n’existe pas dans notre monde. L’homme est devenu cruel parce que ce sont des êtres invisibles tout autour de lui qui le dirigent et l’orientent.

            Père Michaël, que notre prière soit entendue car nous voulons être reliés aux Archanges pour pouvoir trouver un chemin de libération. Que l’homme redevienne le sage, le chevalier qui donnait sa vie pour une cause juste et noble. Il était le protecteur des mondes, le sauveur, le bienfaiteur, celui qui apporte la justice et la paix. Aujourd’hui, ce souvenir s’est éteint dans l’homme. Qu’aux moins nous puissions, dans notre règne, vivre simplement comme des animaux et non plus dans la terreur et la frayeur ».

 

 

La situation actuelle n’est plus à l’isolement. C’est pourquoi les Esséniens sont prêts à s’associer avec tous les organismes qui œuvrent pour la sauvegarde des règnes de la Mère, pour la protection et la dignité des animaux, des plantes, de la terre, de la nature.

Nous sommes convaincus que c’est en unissant nos forces et nos moyens que nous pourrons réussir. Mais en association ou seuls, les Esséniens sont décidés à agir et à tout mettre en place pour que les règnes de la Mère puissent retrouver la paix de l’âme et vivre tout simplement sous le grand ciel du Père et sur la grande terre de la Mère.

( Olivier Manitara )