Home page icon  Monde transcendant et Origines du monde

 Paul Moyne

La quête des causes primordiales montre à l’évidence, le rôle essentiel joué par l’interprétation des phénomènes,

interprétation fonction d’époques et de civilisations, conditionnée par l’éducation, affectée par la compréhension du temps et par le tabou qui frappe actuellement tout ce qui est qualifiable de "transcendant".

D’illustres ancêtres, les Platon et Plotin, bien que fort peu instruits en regard des connaissances modernes, eurent néanmoins de remarquables pressentiments ; souvenons-nous notamment du domaine des idées et des formes éternelles.

Reprenons donc les extraordinaires chemins de transcendance qu’ils commencèrent à emprunter, ces mystérieux chemins qui, serpentant dans le domaine de l’abstraction, conduisent à reconnaître un monde transcendant (une réalité spirituelle) en tout être, et en tout état de l’univers.

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En préalable, à propos du temps, rappelons que celui-ci n’a de réalité objective que sous le couvert de durées, ces intervalles mystérieux qui n’ont rien de commun avec l’espace au sein duquel nous évoluons physiquement.

Quelle est la nature de ces intervalles ?,

telle est bien la question dont dépend la crédibilité de nombreux discours philosophiques et théologiques.

Les ayant postulés d’ordre transcendant, nous considérons donc que le temps ne s’écoule pas mais qu’il s’agit d’une potentialité universelle, un moyen potentiel qui permet d’inscrire les évolutions dans des chronologies rigoureuses, par le biais de repères temporels.

Nous nous gardons ainsi de la notion d’espace-temps proposée par Einstein, qui incite à croire que le temps est de même nature que l’espace.

Dès lors,

quid de l’entité qui en est maître et utilise les repères de valeurs impérieusement nécessaires à la dynamique du phénomène de la vie, ipso facto, à la dynamique universelle ?, 

dans quel royaume intemporel cette entité créatrice réside-t-elle ?

 

Evidemment, ces simples interrogations appellent plus que les discours, ésotériques et subtils, qui nourrissent aujourd’hui l’intelligentsia.

 

*

 

"Pour vivre, il faut croire" prônait Aristote, certes, mais en l’homme les croyances dépendent d’expériences vécues  et  de manières d’être.

Pour mener une existence simple il suffit de croire à l’utilité de faits et d’actes  banals, et à la nuisance d’autres,

une vie intellectualisée nécessite la croyance en la justesse, ou non, de logiques, de raisonnements et d’interprétations, …,

une vie très intellectualisée fait participer au monde des réalités abstraites vecteurs de sens.

Ainsi, c’est en fonction de croyances qui peuvent être de fausses vérités, que les phénomènes, les processus et le rôle des éléments qui nous entourent et nous constituent, sont interprétés.

 

Par monde des réalités abstraites, nous signifions "monde des potentialités et des virtualités" c'est-à-dire,

monde où résident les imageries cérébrales virtuelles, les concepts, les idées,…, les anticipations,…, et où émergent les sentiments et les pressentiments.

 

Hélas et curieusement, ce monde transcendant qui est corroboré par l’introspection du domaine de l’abstraction, ne retient guère l’attention des philosophes et des théologiens.

Or, cette introspection permet de jeter un éclairage révolutionnaire sur l’entendement que nous pouvons avoir de notre état d’être, en particulier de notre spiritualité.

 

Il est vrai, cette exploration présuppose que l’on ait écarté au mieux, les pierres d’achoppements que constituent le  sens,  ses mémoires et ses vecteurs.

 

 

Mémoires du "sens"

 

Certes les mémoires du sens ne peuvent être que les différents états de la matière ; encore faut-il analyser les processus dont elles relèvent, et les facultés qui sont nécessaires pour leur "décodage" !

 

Au macro niveau de structuration de la matière, il est banal de le dire, ces mémoires sont extrêmement diverses : multiples écrit qui participent des cultures, enregistrements des phénomènes, des actes, des paroles, …,

- dans notre intériorité et dans celle de tous les êtres, fait déjà moins banal, ces mémoires sont les cellules (en particulier celles qui constituent les cerveaux), …,

- au sein des cellules, fait alors beaucoup plus subtil, il s’agit des molécules qui constituent le patrimoine génétique (ADN, ARN,…),

- quant au niveau quantique … ?!

 

Comment cela est-il possible ?

S’il est assez aisé de répondre à propos des mémoires qui permettent de conserver trace de nos actes, sentiments et pressentiments, il l’est moins pour ce qui concerne l’intériorité des êtres et des choses.

Nous pouvons néanmoins affirmer que toute mémoire présuppose l’interprétation permanente de phénomènes physiques par le biais de repères de valeur de nature transcendante.

 

 

Vecteurs du "sens"

 

Evidemment, les vecteurs du sens sont toujours des mémoires, tous deux étant adaptés aux niveaux de complexité de la matière et des êtres.

 

Décrire les vecteurs du sens qui participent du vécu quotidien, ne conforterait guère plus notre argumentation ; en revanche, lorsqu’il s’agit des niveaux intériorisés du phénomène de la vie et de la matière, au niveau quantique, il est désormais essentiel de les connaître.

Aujourd’hui, nous savons que les éléments constitutifs du réel (particules, atomes et molécules) sont séparés par le vide quantique ; les seuls vecteurs du sens, capables de traverser ce vide, sont donc les ondes électromagnétiques.

En cela, ces ondes sont des vecteurs primordiaux qui, de surcroît, n’ont pas de réalité physique.

 

La transmission des informations et des directives à effet biologique, au niveau du patrimoine génétique, atteste dès lors, de manière patente, le caractère universel de l’interprétation ; dans ce cas, il s’agit de l’interprétation d’interférences d’ondes,

interférences qui sont fonction de positions spatiales et de nano distances.

 

Curieusement, les chercheurs n’ont pas encore pris la mesure de cette révolution dans la compréhension de la dynamique universelle !,

une révolution ne serait-ce que parce qu’elle nécessite la réinterprétation de multiples observations scientifiques, en particulier celles concernant le cerveau, et rend caduques nombre de discours, même émis par d’éminents personnages.

 

 

Le  monde transcendant

 

 

Lactivité du cerveau révèle clairement l’existence d’une réalité spirituelle, dont il convient cependant de préciser le contenu, le rôle et l’objectif,

une problématique exprimée par l’ancestrale interrogation :

Qui, où, quand et pourquoi suis-je ?

 

- Qui ?, n’est autre que l’entité qui conduit l’univers car celui-ci n’est pas géré par des lois et des principes,

une entité créatrice qui anime tous les êtres et se reconnait en l’homme, par le biais de l’état de conscience, sous le couvert du je (moi, ego, sujet, esprit).

 

- Où ?

Evidemment nous existons physiquement dans l’espace perçu par les sens, mais cette existence physique ne se pourrait sans une vie spirituelle se déroulant dans un lieu intemporel dont le domaine de l’abstraction est l’expression singulière.

Hélas, ce lieu, probablement pressenti par Platon lorsqu’il parlait du monde des idées et des formes éternelles, demeure inconnu de l’intelligentsia moderne. 

Selon nous, il s’agit du domaine d’implication du Divin dans le monde, que nous avons d’ailleurs dénommé : spacimplicatio (contraction des mots latins spatium signifiant étendue incommensurable et implicatio désignant l’acte d’implication).


- Quand ?, en toute logique, nous existons dès la conception, c'est-à-dire dès que commencent les activités d’ordre transcendant qui nous caractériseront.

Ce fait incite alors à plus de rigueur de jugement vis-à-vis de certains comportements sociaux comme l’avortement ; en particulier, il conduit à rejeter l’avortement de confort, ne tolérant que l’avortement de nécessité, et ce en raison du caractère sacrificiel du phénomène de la vie.

Souvenez-vous, par exemple, du processus d’apoptose c’est à dire de la mise à mort massive de cellules saines lors du développement de l’embryon par le biais de directives biologiques à effet mortifère, montrant ainsi que la mise à mort est parfois un processus vital.

 

- Pourquoi suis-je ?

Considérant que nous évoluons dans un monde où le sens est omniprésent,

et sachant qu’au niveau quantique nous sommes en permanence reconstruits par d’incessants échanges de particules vecteurs d’informations et de directives,

nous estimons que notre existence est corrélative d’une nécessité universelle

 

En d’autres termes et plus généralement,

convaincus que le phénomène de la vie est une potentialité universelle actualisée (qui devient réalité) dès que les conditions d’état d’une planète sont adéquates, 

nous postulons, avec assurance, les activités d’ordre transcendant propres aux êtres, en particulier celles qui nous caractérisent, comme impérativement nécessaires à la conduite de la dynamique universelle.

 

Pourquoi cependant sommes-nous dotés d’un état de conscience qui permet de nous responsabiliser ?

Profond mystère, ne serait-ce que parce que l’état de conscience est évolutif de la naissance à la vieillesse, et peut être affecté par des pathologies !

 

*

 

Les "entendements" inhérents à l’état de conscience, se révèlent néanmoins riches d’enseignements quant à la compréhension du monde transcendant que présuppose et "alimente" notre vie spirituelle.

 

Certes, les neurobiologistes ont admis le caractère évolutif, modulaire et subordonné de l’état de conscience, cependant leurs analyses, même sous le couvert de langages ésotériques, ne sont judicieuses et crédibles que tant qu’elles demeurent dans un cadre strictement scientifique ; en conséquence, gardons-nous de leurs interprétations philosophiques et théologiques.

 

Ainsi, il est désormais courant d’entendre parler de processus qui permettent de "sortir de soi" ; or l’on ne peut sortir de soi, puisque le je (sujet, ego, esprit) qui l’exprime, ne peut transcender sa nature transcendante.

En revanche, le caractère modulaire et évolutif de l’état de conscience, permet d’expliquer en partie, pourquoi le je (moi, soi, sujet, ego, esprit) peut être en état de transcendance plus ou moins libre, par rapport au réel (et par rapport au cerveau), et pourquoi l’on peut modifier, voire accroître ce degré de liberté par différents exercices psychologiques comme la méditation, ou par l‘ingestion de drogues, ce qui peut donner l’impression d’être hors du corps.

 

Les contraintes inhérentes à la structuration biologique du cerveau, notamment son "formatage" par le biais des liaisons entre les neurones (les liaisons synaptiques) qui se forment au gré des expériences vécues, conditionnent aussi, voire affectent ce degré de liberté.

 

En outre, rarement il est vrai, ces liaisons conduisent à des hypersensibilités de telle sorte que des individus, mêlant à leurs croyances, intentions et pressentiments, entendent des voix heureuses (ou malheureuses), et ce, comme si ces voix étaient réelles,

ou même, provoquent la synesthésie qui se traduit par un doublement de sensations sous l'influence d'une stimulation unique (en plus de la sensation normale, émerge une sensation secondaire au niveau d'une autre partie du corps).

 

Evoquons également, la glossolalie qui est un pseudo-langage souvent incompréhensible (un paralangage) inventé par des individus qui souffrent de trouble psychiques,

et la glossomanie, ce pseudo-langage émis au cours de certaines manies ou excitations délirantes.

 

Evidemment, tous ces processus et phénomènes, qu’ils soient biologiques ou cognitifs relèvent, ne peuvent relever que d’un seul pouvoir opérateur maître du temps et de l’interprétation de repères de valeur,

pouvoir qui cependant n’est pas omnipotent puisque le je qui l’exprime, doit œuvrer pour savoir et chercher pour savoir davantage.

Pour le discours philosophique, fi donc de tous les petits opérateurs chers aux biologistes (gène architecte qui contrôle le développement embryonnaire, …, gène rapporteur qui code les substances, …,  gène régulateur qui contrôle le taux de synthèse des produits, …, gène qui règle la croissance cellulaire, …) ; les gènes ne font rien, ils permettent de faire.

 

En conséquence, une très grande rigueur conceptuelle et sémantique s’impose lors de l’interprétation des expériences mystiques dont participent l’état de conscience et le monde transcendant de l’abstraction !

 

*

 

Considérons l’état de transe ; ne nous dit-on pas couramment que cet état singulier de conscience souvent initié à l’aide battements de tambour, permet d’accéder au royaume des esprits ?

Malgré les descriptions fort peu crédibles de ce mystérieux royaume, nous retiendrons néanmoins que depuis des temps immémoriaux des individus pressentent et recherche un au-delà du monde censé détenir les causes primordiales des évènements et des pouvoirs.

 

Descriptions fort peu crédibles en effet, car comme nous le disions précédemment, les dynamiques de l’univers et du phénomène de la vie, ne sont pas gérées par de multiples opérateurs, en l’occurrence, par des esprits bons ou mauvais ; ces esprits sont des créations mentales caractéristiques de civilisations et de cultures.

 

A  propos d’esprits maléfiques, voici une expérience personnelle (j’abandonne provisoirement le nous pour le je) ; durant une grande partie de mon existence, en période de "crise", de maladie par exemple, des figures démoniaques meublaient mes rêves ; après avoir longuement médité sur ce fait qu’aucun argument objectif ne peut étayer, j’ai compris que ces créations mentales devenues des réalités abstraites, résultaient de mon éducation, en particulier religieuse.

Depuis, ces créatures démoniaques ont définitivement quitté mon domaine de l’abstraction car au cours de ces méditations, j’avais "reformaté" sans le savoir, certaines liaisons synaptiques de mon cerveau ; fin de digression.

 

A vrai dire cela nous a conduit à une compréhension du bien et du mal, fort différente de celle qui est communément admise, et corrélativement, à rejeter toute croyance en un anti dieu comme Satan.

Ainsi, nous considérons que le pressentiment du bien et du mal, est inhérent à un processus, en partie inné, d’interprétation des perceptions ; en effet :

nos jugements sont de caractère relatif ; par exemple, nous jugeons suivant des antonymes : lent – rapide, …, positif – négatif, …,  noir – blanc, …, avec comme aboutissement ultime : le bien et le mal,

- et nous avons tous le pressentiment de la direction qui incite à privilégier l’un des antonymes, notamment le bien, sauf de très rares exceptions qui désormais peuvent s’expliquer.

 

Quant à la possibilité de reformater (de restructurer) les liaisons synaptiques par la méditation, elle est attestée par les moyens qui permettent de soigner les Troubles Obsessionnels de Comportement car ces anormalités du psychisme ne résultent pas d'un défaut structurel majeur du cerveau, mais d'une plus ou moins grande inadéquation avec le réel, des "constructions cérébrales virtuelles" qui servent de référentiels.

Par exemple, nous savons aujourd’hui, que lorsque ces inadéquations sont exprimées par des peurs et des phobies, elles peuvent être tempérées, voire annihilées par quelques leçons explicatives.

Nous savons aussi, que les anormalités tant physiques que psychiques, relèvent d'"actualisations différentes de mêmes potentialités génétiques" puisqu'elles concernent toutes les ethnies, les hommes comme les femmes, et ce, dans toutes les catégories sociales.

 

Mais alors et encore, question essentielle et incontournable qui demeure ignorée des philosophes et des théologiens : 

où résident les potentialités puisque avant leurs actualisations, elles n’ont pas de "réalité" ?

N’est-ce point dans l’au-delà du réel précédemment qualifié : spacimplicatio, dont le domaine de l’abstraction est l’expression singulière ?

Nous en sommes convaincus et ce fait nous permet d’imaginer de nouvelles logiques rationnelles et crédibles, qui incitent à réinterpréter nombre d’expériences neurobiologiques.

 

Citons ainsi les expériences qui, par le biais d’électrodes excitatrices posées sur la tête, tentent de mettre en exergue le rôle de la volonté sur les comportements du cerveau ; elles montrent, et cela n’est jamais dit, que le cerveau n’est pas un opérateur au sens strict du terme, mais un moyen biologique à la discrétion d’une entité dotée de facultés d’un ordre autre que celui physique, qui caractérise les énergies et la matière,

une entité créatrice qui se reconnaît sous le couvert du je (moi, ego, sujet, esprit).

 

Quant à l’impact des ondes électromagnétiques transmises par les électrodes, il confirme de manière objective, que le cerveau est un récepteur-émetteur dont l’activité dépend de telles ondes.

 

*

 

Les niveaux d’entendement sont l’objet de spéculations les plus diverses ; en particulier, actuellement il est souvent débattu de formes de transcendance.

Or, il n’existe pas de formes de transcendance mais des niveaux transcendants de réalités virtuelles, ce qui est fort différent.

 

Que pouvons-nous dire alors, à propos des "présences" et des mondes perçus après ingestion de substances hallucinogènes ?

Nous nous gardons des discours désormais classiques, du type :

"Les cinq sens permettent de voir uniquement la réalité ordinaire mais la conscience qui est une sorte de super-sens permet d’avoir accès à d’autres niveaux de cette réalité … Nous sommes mentalement immergés dans une sorte de réalité virtuelle ... Les yogis nous disent que nous sommes dans un état de rêve dont il faut apprendre à s’éveiller….".

 

En vérité, les cinq sens nous permettent de percevoir la macro réalité formée elle-même, de micro réalités évoluant dans des vides dont le plus élémentaire est le vide quantique qui occupe plus de 99,99%  de l’univers.

Les cinq sens, les processus conscients de transfert de sens et le cerveau apparaissent ainsi comme des interfaces entre le monde physique et les réalités virtuelles comme les imageries, les concepts et les idées qui meublent le(notre) domaine transcendant puisque intemporel, de l’abstraction.

En état de pleine conscience, nous ne sommes donc pas en état de rêve parfait (achevé).

 

Les expériences mystiques et l’introspection permettent en outre, de découvrir certaines réalités virtuelles qui participent de la(notre) vie spirituelle et qui sont de même nature que les rêves, ce qui montre notamment, que nous ne sommes pas prisonnier de l’ego ni du moi, comme certains l’affirment. 

Il en est de l’inverse, c’est exprimée par le je (moi, sujet, ego, esprit) que l’entité créatrice qui nous anime peut, grand mystère, tout à la fois transcender le réel et s’intérioriser en lui.

 

Dès lors, nous comprenons mieux pourquoi, au cours de transes, les adeptes perdent l’appréhension de l’espace et du temps, ont une autre perception du "moi" et voient des réalités les yeux fermés ; ces faits signifient simplement que l’entendement conscient nécessite la prise en compte de virtualités impliquant plusieurs niveaux de mémorisation.

 

*

 

Hélas, le rôle primordial joué par les réalités virtuelles qui meublent le domaine l’abstraction, n’a guère été, n’est guère objet de débats philosophiques et théologiques, ne serait-ce que parce qu’il crédibilise le dualisme cartésien tant décrié de nos jours, en particulier par les monothéistes, un comble !

Ce rôle conduit également, à reformuler les notions de conscience et d’âme.

 

Considérons la conscience ; celle-ci pour la majorité des chercheurs, à l’instar des neurobiologistes, est l’aboutissement (le produit) d’activités neuronales.

Or si ce réductionnisme est acceptable dans le discours scientifique, il ne l’est aucunement lors de quêtes des causes primordiales.

L’activité des neurones permet en effet, d’incessantes créations mentales impliquant entre autres, des reconnaissances, la prise en compte permanente de repères de valeur, des jugements, …, des choix, des directives à effet biologique, …, des anticipations, …,

autant de créations qui sont d’une nature différente de celle physique reconnue à la matière, c'est-à-dire qui sont d’ordre transcendant.

 

En conséquence, gardons nous des attendus du genre :

"la conscience définit les caractéristiques des fondements de la matière …",

 même s’ils sont exprimés par d’éminents personnages. 

La conscience n’est pas un opérateur et il est plus judicieux de parler d’état de conscience 

 

Quant à l’âme, compte tenu des arguments précédemment développés, elle peut être imaginée comme le réceptacle purement conventionnel des activités transcendantes qui nous caractérisent, à l’instar du corps qui est le réceptacle de cellules, elles-mêmes fruits d’activités biophysiques.

 

La vie spirituelle se révèle alors comme inexorablement associée à l‘existence spatiotemporelle ; en outre, du fait du caractère intemporel du domaine de l’abstraction puisqu’y cohabitent le passé, l’instant présent qui n’a pas de durée et le futur, nous considérons même que durant l’existence, nous avons déjà un "pied" dans l’éternité.

 

Certes, il est quelquefois parlé de vie spirituelle pour nourrir le conformisme social des grandes religions mais en croyant que le monde est conduit par des lois et des principes.

Funeste erreur !

En effet, à la lumière des connaissances modernes, il apparaît désormais qu’exister c’est participer à des créations universelles permanentes, aux divers niveaux de complexité de la matière, face à de multiples contraintes et par le biais d’incessants conflits et luttes, parfois jusqu’à la mort.

 

 

 

Les Origines du monde

 

 

La matérialisation des potentialités, est sans nul doute, l’un des processus primordiaux, qui, de toute éternité, permet d’établir le monde dans sa dynamique et sa diversité ; la matérialisation de l’énergie universelle en est l’exemple type.

 

A vrai dire, les scientifiques parlent de cette énergie sans en rien connaître ; or  il s’agit d’une potentialité disponible en tout point du réel, qui après matérialisation conduit,

soit à la matière sous toutes ses formes,

soit à de nombreux types d’énergies interdépendantes : mécanique, électrique, thermique, cinétique, …

Nous excluons évidemment l’énergie psychique qui n’est pas d’ordre physique, et rejetons les énergies "fantaisistes" sorties du chapeau de philosophes et neuro-philosophes, comme les énergies de la conscience, de la pensée, de la volonté, …, du désir.

 

La matérialisation de l’énergie universelle présuppose en outre, le processus de polarisation qui s’exprime différemment en fonction des niveaux : quantique, atomique, ou moléculaire qui nous caractérise.

 

Néanmoins, s’il est banal de parler de polarités électriques : + et –, et de polarités magnétiques : nord – sud, …, voire de pôles de référence de valeur (la valeur et son antonyme), au niveau quantique, une grande rigueur conceptuelle et sémantique s’impose car à ce niveau les physiciens imaginent une polarisation ambigüe : particules– antiparticules.

Ils parlent ainsi d’antiparticules : anti-quark, …, antiproton, autant de notions qui conduisirent  aux concepts irréalistes d'antimatière et d'antimonde.

 

Qu’en est-il réellement ?, il est essentiel de le rappeler. 

Les particules– antiparticules se distinguent,

-  soit, par une différence de polarité de charges électriques,

- soit, lorsqu’elles ne sont pas chargées électriquement, par l'antonyme d'une charge plus ésotérique, dite charge baryonique.

Quant au photon, il n’a pas d’antonyme connu et quand il n'est pas "ingéré" dans d'autres évènements  (en particulier, lors de la photosynthèse), il demeure éternellement le même.

 

D'autre part, pour deux évènements quantiques de même type, mais de charges opposées, 

-  la collision  "électron - positron", conduit à l’émission de photons (c’est l'état photonique de l'énergie) et ainsi, de l'énergie électrique est transformée en énergie cinétique,

- la collision entre les deux antonymes du proton, donne généralement des mésons. 

 

Lors d’une collision entre particules, il n'y a donc jamais d'annihilation au sens strict du terme c'est à dire, annihilation aboutissant au néant :

- la transformation de particules en antiparticules, ne passe aucunement par le néant, ni ne conduit au néant,

- les antonymes relatifs aux particules sont les fruits d’actualisations singulières  de l’énergie universelle.


Le néant, croyance ancestrale, n’est qu’une vérité d’époque devenue fausse vérité ; en revanche il existe des au-delà(s) du réel, en particulier, l’état, sans dimension et intemporel, qui caractérise l'énergie universelle, cet éternel substratum du monde. 

 

Le comportement de l’électron atteste aussi,

- de l’interdépendance des formes d’énergie,

- de relationnels entre les divers états de la matière et des énergies,

- et de recherches permanentes d’équilibres dans un monde en perpétuel mouvement.

A ce propos, lorsque l’électron est excité par de l'énergie il l’absorbe ce qui le contraint à "adopter" une nouvelle trajectoire orbitale correspondant à plus d’énergie interne.

Cette situation étant instable, un besoin universel d’équilibre l'amène à perdre son surplus d’énergie afin de pouvoir revenir à son état fondamental, plus proche du noyau ; ce faisant, il libère sous forme d'énergie lumineuse (photons), l'énergie thermique ou électrique qu'il avait absorbée.

Mais alors, à ce niveau de structuration de la matière, qui prend en compte les durées afin que les trajectoires orbitales soient inscrites dans des chronologies rigoureuses ?

Certainement pas les lois, même universelles, car elles n’ont pas le pouvoir de reconnaître, juger, …, décider et agir.

 

*

 

Les relationnels qui permettent la dynamique universelle, sont de divers types, depuis ceux exprimés par les forces physiques, jusqu’à ceux qui concernent le psychisme, cependant tous présupposent, et cela n’est jamais dit, la reconnaissance et la différentiation permanente des phénomènes, notamment par l’interprétation des informations dont ils sont les mémoires et les vecteurs.

 

L’interprétation n’est donc point un processus propre à l’homme ; c’est un processus universel bien que les êtres semblables à l’homme, soient les seules structures qui en aient conscience.

Cette compréhension ouvre alors des chemins quasiment vierges d’investigations nécessitant pour être empruntés, une très grande ouverture d’esprit, la remise en cause de nombreuses "vérités ancestrales" et des innovations conceptuelles.

 

Parmi ces innovations, rappelons notre compréhension du temps qui jette un éclairage révolutionnaire sur de très nombreux discours scientifiques, philosophiques et  théologiques.

Ainsi, à propos de l’origine de l’univers, lorsque les théoriciens épiloguent en mettant en jeu un temps fugitif sans "ancrage" absolu, un temps qui eut un commencement et aura une fin, il n’est pas étonnant qu’ils recherchent l’origine du monde au prix de coûteuses recherches

En revanche, s’il y a, comme nous le croyons, de l’intemporalité dans le monde, et si le temps est un moyen potentiel universel et éternel qui, après actualisations sous le couvert de durées, permet d’inscrire les évolutions dans des chronologies,

certains de leurs discours se révèlent erronés et l’utilité de beaucoup de projets scientifiques, en particulier lorsqu’ils concernent la physique des particules et l’exploration cosmique, doit être réévaluée.

 

Il est également curieux de constater le peu d’intérêt suscité par l’introspection du domaine de l’abstraction où cohabitent le passé, le futur et l’instant présent sans durée,

l’instant présent, ce moment mystérieux toujours le même de la naissance à la mort.

Nous adhérons d’ailleurs à l’analyse de saint Augustin :

"Quant à un présent, toujours présent, qui ne s'en aille point en un passé, ce ne serait plus du temps, ce serait l'éternité." (cf. Confessions - Livre XI, 14),

et considérons que puisque l’instant présent, ce moment hors du temps est présent en nous et chez tous les êtres, il l’est ipso facto, dans l’univers, ce qui permet de postuler, avec assurance, que l’univers est éternel, voire, que l’univers est un éternel chantier à jamais inachevé !

 

La compréhension de la spiritualité (des activités cérébrales transcendantes) s’inscrit donc dans de nouveaux paradigmes qui conduisent notamment à reformuler l’ancestrale compréhension de l’âme et de la vie post-mortem.

Ainsi, il convient de le rappeler,

à l’instar du corps qui est le réceptacle (l’enveloppe) des cellules, elles-mêmes fruits d’activités biologiques (biophysiques),

nous concevons désormais l’âme comme le réceptacle abstrait, purement théorique et conventionnel, des activités d’ordre transcendant qui nous caractérisent.

En d’autres termes, le réceptacle théorique des activités transcendantes qui nous permettent d’être, peut être assimilé à une identité spirituelle communément dénommée âme.

 

En conséquence, s’il y a une vie post-mortem celle-ci ne peut être que d’ordre spirituel, que d’ordre transcendant, dans un au-delà du réel sensible (dans un au-delà du banal espace).

C’est pourquoi la vie après la mort n’implique aucunement la présence du corps ; en d’autres termes, la vie post-mortem ne présuppose pas la résurrection.

Pour le mystique moderne, la problématique de la résurrection ne se pose donc pas, car de par cette vie spirituelle, durant l’existence nous évoluons déjà, nous sommes déjà dans un au-delà du monde d’ordre transcendant.

 

Mais alors, question essentielle jamais posée :

Qui dans l’univers conduit tous ces processus, en particulier, qui interprète ?,

sachant qu’à tout niveau de structuration de la matière, il y a, en permanence, prise en compte de repères de valeur, d’ordre transcendant,  notamment de durées, ces intervalles qui ne sont pas de l’espace ?  

 

Il est vrai,

s’il est aisé de faire valoir l’entité créatrice, maître du sens, qui s’exprime en et par nous,

s’il est également aisé de la faire valoir au sein du phénomène de la vie,

il l’est beaucoup moins lorsqu’il s’agit de la dynamique universelle.

Cela présuppose en effet, des logiques non conventionnelles ouvertes aux causes primordiales car évidemment, ces causes ne sont pas accessibles par les organes sensoriels et les expérimentations scientifiques.

 

Parmi ces causes, il en existe deux qui, sources primordiales du monde, origines du monde, ne sont jamais objets de débats, nous voulons parler du Pouvoir unitaire de la matérialité et du Pouvoir unitaire  de la spiritualité.

 

 

Pouvoir unitaire de la matérialité

 

Les connaissances actuelles permettent désormais de faire valoir deux processus qui, de toute éternité, permettent de générer et de régénérer l’univers ; il s’agit des processus d’émergence et de recyclage.

 

Ainsi, le monde quantique qui est constitué des états les plus élémentaires des énergies et de la matière, émerge d’un état homogène toujours identique à lui-même.

Souvenons-nous du pressentiment de saint Augustin :

" Tu (Dieu) les as faits, la matière absolument de rien et le modelé d’une matière privée de forme ; néanmoins tu les as faits d’un seul coup tous deux, en sorte qu’il y a eu de suite, sans nul interstice dans la durée, matière et forme. " (cf. Confessions - Livre XIII, 33),

et de la conclusion de  L. De Broglie :

"… un état homogène où l'énergie évoluerait vers des formes de plus en plus subtiles" (cf. Matière et Lumière - 1937).

 

Quant à la dynamique universelle, elle atteste la disparition d’incommensurables systèmes stellaires, tel les galaxies à noyaux actifs (AGN : Active Galactic Nucleus) ; il s’agit de dématérialisations de l’énergie (la matière n’est autre que de l’énergie massifiée : E Mc²),

en d’autres termes, il s’agit du retour des énergies matérialisées, à l'état sans dimension d'Energie universelle.

 

L’énergie universelle peut alors être considérée comme le substratum physique du monde,  c'est-à-dire, comme la source mère, intemporelle et sans dimension, dont la "fragmentation" (la matérialisation) conduit aux différents états du réel.

 

Curieusement, ce substratum dénommé par nos soins Pouvoir unitaire de la matérialité, situé au tréfonds des choses et des êtres et dont les interactions avec le réel sont permanentes, demeure ignoré par l’intelligentsia !

 

Et cependant, d’illustres ancêtres eurent en des temps où les connaissances étaient primaires par rapport aux nôtres, des pressentiments riches de modernité ; ils imaginaient en effet, la diversité du monde comme relevant d’une entité unitaire :

"… la saisie de l’Un ne peut se faire ni par la science, ni par la manière dont sont connus les autres objets de pensée, mais dans une présence qui est supérieure à la science.",

"Il (l’Un) n’est dit Platon en dehors de rien, mais il est avec tous les êtres sans qu’ils le sachent…" (cf. Plotin - Traité 9 - 4, 47 – 7, 19), 

"Mais de l'Un qui est le Bien, vient pour l'Esprit le Plusieurs. Car la puissance qu'il avait reçue, il n'a pu la retenir : il l'a donc fragmentée et, cette puissance, il l'a faite plusieurs, elle qui était une, afin de pouvoir la supporter partie pour partie."(cf. Traité 38 -  15, 20).

 

Il  est vrai, cet extrait de texte doit être replacé dans le contexte intellectuel de l’époque,

un contexte qui ne permettait pas de conceptualiser objectivement le caractère dual du monde  en mettant en exergue, un ordre transcendant et deux natures  d’énergie.

 

 

Pouvoir unitaire  de la spiritualité

 

Nous pouvons en effet, établir un parallèle entre les énergies physiques et les énergies associées à la volonté, aux intentionnalités et aux créativités intellectuelles.

 

Certes, ces deux types d’énergies ne sont pas de même nature.

Mais alors, quelle est la nature des énergies non physiques exprimées par le biais du cerveau ?

La problématique demeure sans réponse crédible, les neurobiologistes et les philosophes se contentant de les qualifier de psychiques.

Vous l’avez noté, nous parlons de la nature exprimée par le biais du cerveau et non pas par le cerveau ; en effet, il convient de le rappeler sans cesse, pour l’esprit en quête des causes primordiales, les organes biologiques permettent de faire mais ne font pas !

 

En outre, bien que l’homme ait une maîtrise partielle de ces deux types d’énergies, les énergies physiques relèvent de l’énergie universelle et sont en interaction dans les espaces classiques (terrestre, …, cosmique, quantique), tandis que les énergies non physiques nécessitées par les activités d’analyse, de jugement, …, et de créations abstraites, "résident" dans le domaine intemporel de l’abstraction ; les énergies non physiques participent donc, du monde transcendant précédemment analysé.

 

Ce monde transcendant, associé par implication aux espaces physiques au sein desquels nous évoluons, est ainsi à la discrétion de l’Entité créatrice qui conduisant l’univers, anime chaque être et se reconnaît en l’homme sous le couvert du je (moi, ego, sujet, esprit).

Cette Entité créatrice étant d’ordre transcendant, nous l’avons labellisée : Divin, mais un Divin fort différent du divin impersonnel imaginé par Spinoza (1632, 1677),

ne serait-ce que parce qu’elle est impliquée, de manière singulière, en chaque état des choses et des êtres.

 

De par ce fait d’ailleurs et également, en raison de sa non-omnipotence,

en nous n’est-elle pas contrainte d’œuvrer pour savoir et de chercher pour savoir davantage ?,

elle atteste de hiérarchies des pouvoirs.

Souvenons-nous du pressentiment de Platon, repris et exprimé par Plotin :

" En disant, Il est la cause de toutes les choses belles, Platon paraît bien situer le beau dans les Formes et situer le Bien au-dessus de tout ce qui est beau.

Plaçant donc ces choses au second rang, Platon dit que les choses qui sont produites après elles, sont suspendues comme choses de troisième rang, à celles qui sont de second rang…." (cf. Traité 38 – 42,16).

 

En conséquence, il est raisonnable de considérer cette entité créatrice d’ordre transcendant, comme l’expression d’un Pouvoir unitaire spécifique que nous avons qualifié : Pouvoir unitaire de la spiritualité,

à l’instar des énergies et de la matière qui sourdent de l’énergie universelle, ce Pouvoir unitaire de la matérialité.

 

Cependant,

pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?,

pourquoi existent-il deux sources éternelles de l’univers, deux Origines du monde en interaction permanente avec le réel ?

Mystères insondables !

 

De plus, ces deux Pouvoirs unitaires singuliers qui expriment la non omnipotence, ne présupposent-ils pas un Pouvoir primordial omnipotent, Dieu ?

Certes.

 

Dès lors, que penser, des expériences mystiques extrêmement diverses qui jalonnent l’histoire

de l’humanité ?

Sont-elles des voies d’accès à Dieu, notamment quand elles donnent l’impression de sortir de soi-même ?

Nous l’avons précédemment argumenté, le je (moi, ego, sujet, esprit) ne peut sortir de lui-même puisqu’il ne peut transcender sa nature transcendante,

d’autant plus que ces expériences se déroulent dans le domaine transcendant de l’abstraction.

Pour l’esprit en quête des causes primordiales, sortir du corps ne signifie donc aucunement sortir de soi-même !

Insistons à nouveau.

 

Désormais, suite aux travaux des neurobiologistes, il est relativement aisé d’expliquer pourquoi, souvent lors de ces expériences, l’individu éprouve une sensation de bien-être ; en effet, cette sensation résulte de la mise en sommeil momentanée de certaines liaisons synaptiques qui permettent d’assurer pleinement la cohérence de l’entendement conscient, et son adéquation avec la réalité.

Il est aussi relativement aisé de comprendre pourquoi quelques personnes croient entendre des voix ou s’imaginent objet d’apparitions.

 

Autant de faits qui attestent, une fois encore, le réalisme d’un monde transcendant (celui des imageries virtuelles, des idées, …, des anticipations,…, des forces physiques et psychiques),  à la discrétion d’une entité créatrice non omnipotente quoique de caractère divin

Qu’en est-il alors de l’Omnipotence ?

 

*

Osons le dire,

bien que la cohérence de la dynamique universelle présuppose une Omnipotence,

bien que l’esprit humain puisse justifier et imaginer cette Omnipotence,

celle-ci, Dieu,  n’a pas de relations directes avec le réel et avec l’homme.

 

Au fait, avons-nous besoin de connaître Dieu et d’entretenir des relations directes avec Lui ?

Soyons modestes !

 

N’est-ce point suffisant de pouvoir désormais montrer et affirmer avec assurance, que nous sommes animés par une Entité créatrice de caractère divin qui se reconnaît en nous sous le couvert du je (moi, ego, esprit) ?,

n’est-ce point suffisant de pouvoir argumenter de manière crédible, le réalisme d’une vie spirituelle que nous pouvons conduire, au mieux, grâce à nos pressentiments de valeurs morales dont l’amour est le fleuron,

vie spirituelle qui incite également à croire que durant l’existence nous avons déjà un "pied" dans l’éternité ?

 

Nous le pensons, ne serait-ce que parce que ces croyances conduisent à rejeter définitivement les compréhensions mécanistiques du monde, où des lois et des principes règnent en maître comme s’ils étaient dotés de facultés leur permettant de reconnaître, de juger, de choisir,…, de décider et d’agir ; faut-il citer, quelques attendus émanant de personnalités scientifiques et philosophiques connues ?:

"Les lois ont de façon troublante, les propriétés habituellement attribuées à Dieu … Elles sont universelles … Elles sont absolues … Elles sont éternelles et intemporelles … Elles sont omnipotentes puisque rien dans l’univers, du plus petit atome au plus grand amas de galaxies, n’échappe à leur emprise … Elles sont omniscientes : les systèmes physiques dans l’univers  n’ont pas à les informer de leur état particulier pour qu’elles agissent sur eux. Les lois existent en dehors de la personne qui les découvre …".

Soyons sérieux, ce qui existe en dehors de la personne qui découvre, ce ne sont pas des lois mais des comportements immuables qui peuvent être exprimés par des lois, ce qui est très différent !

 

Osons aussi dire combien il est regrettable que les théologiens ne puissent pas "franchir" les frontières de leurs dogmes  les équilibres sociaux de l’humanité en dépendent.

Nous voulons pour preuve de cette impuissance, leur compréhension archaïque du temps et leur quasi foi en un Big Bang, …, sans oublier leur absence de réaction face à de nombreux discours scientifiques qui ignorent systématiquement la nature transcendante des facultés nécessaires à la perception et à l’interprétation du sens.

Or, dans l’univers, cet éternel chantier à jamais inachevé, tout est évolutif, notamment l’entendement humain ; combien de vérités d’époques et de civilisations sont aujourd’hui de fausses vérités ?

 

Quant au sens de l’existence,

pourquoi la vie a-t-elle émergé des énergies et de la matière, pour donner naissance à des êtres dotés d’un état de conscience ?

 

La réponse présuppose la prise en compte de notre zone d’influence ; selon nous, de par son enracinement quantique puisque constamment reconstruit à l’aide de particules atomiques vecteurs de "sens", l’homme est un extraordinaire pôle d'activités transcendantes intéressant le fondement du monde, de telle sorte qu’il participe, à son insu, à la dynamique universelle.

Nous exprimons d’ailleurs cette compréhension, par l’interrogation- réponse :

l’homme nécessité divine plutôt que projet spécifique de Dieu, sur notre terre ?!

 

En outre, convaincus que nous évoluons dans un éternel cybermonde, fruit d’incessantes créations et de continuels renouvellements,

nous paraphrasons volontiers Descartes par la formule lapidaire :

Cogito ergo mundus vivit (je pense donc le monde vit).

 

 

 

Paul Moyne

http://www.paulmoyne.com