L’expérience ordinaire de la vie est d’être perdu dans un brouillard de
pensées, d’émotions, de sensations et autres expériences, sans se rendre
compte que l’on est égaré; et c’est simplement des hauts et des bas tout
le temps, atteindre sans cesse un point où on se sent heureux ou bien,
et croire que ça va durer pour toujours, puis sans cesse voir ses
espoirs anéantis.
Et donc, nous croyons que notre bonheur dépend de pensées, d’émotions,
de sensations ou d’autres expériences, toute notre vie est alors un
brouillard de hauts et de bas, et nous sommes toujours à la recherche de
toutes sortes d’antidotes, contre-mesures ou fantasmes rassurants, qui
vont d’une façon ou d’une autre arrêter le cycle
où
on ne se sent jamais complet. Si on observe notre propre vie, notre
propre expérience, on peut constater que les différentes choses qu’on a
cherchées : argent, pouvoir, prestige, relations avec certaines
personnes, lieux et choses, si on regarde réellement notre propre
expérience, on voit que l’accomplissement de n’importe laquelle de ces
choses n’a jamais mené au bonheur. Peu importe ce que nous atteignons,
que ce soit le parfait travail, la parfaite voiture, le parfait
partenaire, la parfaite nourriture, les parfaites vacances, le lieu
parfait où vivre, le gouvernement parfait sous lequel vivre, peu importe
ce que c’est, si nous observons notre propre expérience, nous constatons
que cela n’a pas assuré notre bonheur. Ou bien peut-être on habite dans
un pays où le gouvernement est vraiment plein d’imperfections. Presque
tout le monde aujourd’hui partage ce sentiment à propos de leur
gouvernement.
Que ce n’est pas parfait. Et donc vous voyez cette lutte constante pour
la perfection. Que ce soit en nous-mêmes ou au-dehors, c’est juste un
jeu. C’est un jeu de hauts et de bas, un jeu de confusion, un jeu où on
ne se sent jamais complet.
Quand on s’appuie sur ce qu’on pense, ou ce que sont nos états
émotionnels, ou nos sensations ou autres expériences, on ne s’est pas
vraiment arrêtés pour examiner quelle est leur Source ou leur racine. On
croit que ce sont de puissantes entités en elles-mêmes, que quelque part
nos pensées, émotions, sensations et autres expériences, ont une sorte
d’existence très solide, très réelle, et que notre bien-être est
dépendant de leur très réelle, très solide existence. Cette perception
erronée est due au fait de ne pas comprendre la Source. De ne pas
réaliser que toutes ces perceptions apparaissent au sein d’un Espace
cristallin de Conscience sans faille.
En se fiant en douceur à la Conscience plutôt que de mettre l’accent sur
les points de vue qui apparaissent en elle, la Conscience devient de
plus en plus évidente. Le fait qu’elle est sans faille devient de plus
en plus évident.
Toutes les perceptions, tous les points de vue, apparaissent au sein de
la vue intégrale de la Conscience claire comme le cristal. Exactement
comme dans cette Boule de cristal, il y a toutes sortes d’images qui
apparaissent, et elles semblent changer sans cesse. La perfection de la
Boule de cristal ne change jamais, et les apparences sont inséparables
de la pureté de la b
Boule de cristal.
Tel est le cas avec notre propre Conscience. Elle est la Source d’une
stabilité indestructible, d’une stabilité mentale et émotionnelle
indestructible.
Chercher une stabilité mentale ou émotionnelle ou une réalité qui soit
très solide et très réelle dans les images qui apparaissent dans une
boule de cristal serait insensé. Nous ne rechercherions jamais
l’indestructibilité en essayant de nous agripper à l’une de ces images.
Et donc vous voyez, la Conscience et les perceptions ou points de vue,
sont comme les apparences dans un cristal. Ces apparences sont telles
que, peu importe sur quoi on place la Boule de cristal, elle va
instantanément refléter ce que c’est.
Maintenant elle est sur du papier orange, et elle reflète « l’orange »
du papier de mon angle de vision. Et on dirait que « l’orange » est
vraiment dans la Boule de cristal ; cependant, la pureté du cristal ne
change jamais.
Et donc de la même manière, avec notre propre Conscience, et toutes ses
apparences innombrables, incessantes et imprévisibles, elles
apparaissent toutes comme les images dans une Boule de cristal, comme
une image onirique ou un mirage, sans aucune solidité, sans aucune base
réelle de par elles-mêmes.
S’en remettre à la Conscience pour de courts instants répétés de
nombreuses fois, jusqu’à ce que cela devienne automatique, c’est nous
introduire à notre vraie nature, nous exercer à notre nature parfaite,
sans faille.
Quand nous nous entrainons à notre nature sans faille, parfaite, plutôt
que de nous entraîner à la solidité et à la réalité de pensées,
émotions, sensations et autres expériences momentanées, alors nous
commençons à vivre notre propre perfection et pureté,
l’indestructibilité de notre propre Conscience.
De juste se relaxer pour un seul instant, c’est découvrir la Conscience.
C’est analogue au fait de faire de l’exercice ; par exemple travailler
au jardin ou faire une randonnée. Si on a travaillé au jardin toute la
journée, ou qu’on a fait une randonnée d’une heure ou deux, quand on
rentre chez soi, on s’assoit et on se relaxe complètement. Le jardinage
est terminé, la randonnée ou la marche sont finies. On se relaxe
complètement. C’est ça de relaxer la Conscience dans son état de
perfection cristalline.
La Conscience est présente dans toutes les apparences. Juste comme la
Boule de cristal reflète chaque chose qui apparaît momentanément en
elle. Peu importe de quelle apparence il s’agit, elle est pour toujours
cristalline et inchangée. Elle ne peut être changée en aucune manière
que ce soit.
Donc, en se fiant à des apparences momentanées, on commence à croire que
ces apparences momentanées vont en quelque sorte se solidifier en
bien-être et en perfection ; pourtant elles ne le font jamais.
Après une très courte période de cette entreprise insensée, il devrait
nous paraître clair que c’est le cas.
Quand nous laissons nos expériences nous gouverner, nous commander,
alors nous sommes toujours entrain d’éviter ce qui apparaît, ou bien
nous nous y soumettons, ou encore nous essayons de remplacer ce qui
apparaît avec autre chose.
Cependant, quand on s’en remet à la Conscience, plutôt que de mettre
l’accent sur toutes ces perceptions, alors on se familiarise avec notre
Conscience claire comme le cristal. On se familiarise avec ce qui est à
la base. On arrête de s’entraîner à la poursuite sans fin de
l’expérience parfaite. On s’en remet plutôt à « l’in-expériençable ».
Quant on s’en remet à la Conscience, la Conscience s’en remet à
elle-même.
Et alors il n’y a pas d’entité ou d’expérience dont on doit se
débarrasser, puisque la Conscience est la racine de toute expérience. Il
n’y a pas d’expérience dont on doit se débarrasser, pas d’expérience à
éviter, pas d’expérience à satisfaire, pas d’expérience à remplacer pour
avoir du bien-être.
Si nous sentons que nous devons contrôler minuscieusement toutes nos
expériences, alors nos expériences deviennent nos ennemies. Qu’elles
soient de bonnes ou de mauvaises expériences, elles deviennent nos
ennemies, car nous voulons constamment plus de bonnes expériences et
moins de mauvaises expériences.
Par le pouvoir de la Conscience toujours présente, c’en est fini de
cela. Le jeu est terminé : « Game over » !
Ce qui apparaît, apparaît, ce qui arrive, arrive.
Tout ce qui apparaît, apparaît dans une clarté cristalline.
Tout ce qui se passe, se passe dans une clarté cristalline.
Tout s’illumine de soi-même.
La Conscience et la clarté sont inséparables.
La Conscience et la clarté lumineuse sont inséparables.
Cela devient de plus en plus évident dans notre propre expérience.
Il n’y a aucune séparation entre la Conscience et la clarté cristalline,
de la même façon qu’il n’y a pas de séparation entre le cristal et sa
luminosité.
Il est impossible de séparer la Boule de cristal de sa clarté lumineuse.
Exactement de la même façon, il est impossible de séparer la Conscience
de la clarté.
La sagesse, c’est de savoir que les phénomènes qui apparaissent, ne sont
pas très solides. Ils ne sont pas très réels. Ils sont comme un rêve, un
mirage, une image dans une Boule de cristal. Ils n’ont aucune base
solide. Ils n’ont aucune base réelle en soi.
On pourrait chercher pour une éternité, et on ne trouverait jamais un
phénomène qui existe en soi.
Et donc, qu’est-ce que cela dit à notre sujet ?
La sagesse est de savoir que la Conscience est la base, la sagesse de
savoir que les phénomènes n’ont pas de nature indépendante, associée
avec la pratique de courts instants de Conscience, répétés de nombreuses
fois, est l’instruction essentielle.
Rien d’autre n’est nécessaire.
Toute complication et verbosité sont dépassées.
La recherche volatile des points de vue arrive à un arrêt complet dans
la clarté lumineuse qui voit à travers tout de façon perçante rayonnant
à travers toutes les apparences.
Texte issu de la vidéo de Candice O'Denver