Fiches biographiques

G.W. Hegel


               préparée par Séverine Egré

 Sa vie

Georg Wilhem Friedrich Hegel, philosophe allemand, est né le 27 août 1770 à Stuttgart. Il est le fils de Georg-Ludwig Hegel, le chef de la chancellerie, et de Maria Magdalena, née Fromm.

      Il est allé à l’école primaire allemande, puis à l’école latine et en 1780, il entre à l’école religieuse : le Gymnase de Stuttgart où il reste pendant 11 ans. Le journal qu’il tenait et qui a été conservé montre quel écolier studieux, grand liseur et grand amasseur de notes il était. Pendant ses études dans cette école, en 1783, sa mère meurt. En 1788, il obtient le diplôme de fin d’études secondaires et il s’inscrit à l’université de Tübingen pour des études classiques. Il rencontre Hölderlin et Schelling avec qui il se lie d’amitié et avec qui il partage le goût de la culture grecque et l’enthousiasme pour la révolution française. Il commence à lire Kant, Rousseau et Montesquieu.

      A son arrivée à Tübingen, il était boursier ducal mais il obtient le grade de Magister philosophique en 1790 puis celui de précepteur successivement à Berne (juste après avoir soutenu sa dissertation et renoncé à la profession de pasteur) et à Francfort-sur-le-Main. En 1799, c’est le père de Hegel qui meurt.

      Il développe une critique de l’interprétation Kantienne qui vise à dépasser la division entre nature et liberté. Il soutient sa thèse à l’université de Iéna et devient «privat docent » (enseignant rémunéré par ses élèves). Il fonde ensuite avec Schelling le Journal critique de philosophie puis devient professeur à Iéna, grâce à la recommandation de Goethe, trois ans plus tard. En 1807, il revient à l’écriture et prend la direction de la Gazette de Bamberg. Il devient la même année père avec la naissance de son fils, Ludovic, qui décèdera en Extrême-Orient en 1831. Un an plus tard, Niethammer le fait nommer professeur puis directeur du lycée de Nuremberg.

      Hegel épouse Marie Von Tucher en 1811, de cette union naîtront deux fils : Karl et Immanuel. Quelques années après, il est nommé successivement à la chaire de philosophie de l’université de Heidelberg et à celle de l’université de Berlin par le ministre libéral Altenstein. Il est ensuite désigné comme membre de la commission de la recherche scientifique de Brandebourg. En 1829, il est élu recteur de l’université après avoir effectué de nombreux voyages en Belgique aux Pays Bas, à Prague, à Vienne et à Paris.

      Hegel meurt du choléra en 1831.

                Le philosophe

      On dit d’Hegel qu’il est le dernier philosophe à avoir conçu un système philosophique complet. Sa pensée influencera Marx.

      Sa philosophie tout entière est une entreprise de récupération des «choses » au profit de l’esprit, une longue ascension vers le système. Il est présenté comme le penseur le pus idéaliste et le plus spéculatif, l’homme du système, qui est aussi l’inventeur d’une méthode hardie et novatrice : la dialectique, qui permet à la philosophie de tout comprendre en introduisant une vue historique, une théorie du mouvement.

      Il recherche l’unité et réunit dans une vision synthétique toutes les expériences, les connaissances et les réflexions les plus diverses. Il tire aussi profit de la lecture quotidienne des journaux, qu’il compare à une sorte de « prière du matin moderne ». Il décèle en tout des progressions, des assimilations secrètes.

      Le système n’est pas pour lui le refus du réel, mais plutôt son émanation, car « tout ce qui est réel est rationnel ».

                 Ses Thèses importantes

n      Chaque moment de l’histoire est une étape du développement de l’esprit, lequel tend à la connaissance de l’absolu.

n      L’idée est la vie de l’esprit qui se réalise au travers de ses créations. Elle est tout à la fois « création éternelle, vie éternelle et éternel esprit » (Hegel) et résultat de l’histoire humaine en train de se faire.

n      La liberté, dans la création, se donne à elle-même une matière et un contenu. Cette liberté de l’artiste qui crée s’identifie avec la nécessité interne qui organise l’œuvre, qui fait qu’elle est belle. Il y a unité du sujet qui crée (l’esprit de l’artiste) et de l’objet créé (l’œuvre).

n      L’idée au sens hégélien du terme peut-être conçue « comme sujet-objet, comme unité de l’idéal et du réel, du fini et de l’infini, de l’âme et du corps » (Précis de l’Encyclopédie des sciences philosophiques).

n      Dans les Leçons de Berlin, il procède à la conquête systématique de tous les contenus possibles de pensée. Il y passe en revue les peuples, les états, les religions, les droits, les arts, les philosophies et il brosse un grand tableau synoptique historique et dialectique du genre humain.

                Ses œuvres

·        Vie de Jésus (1795-1796)

·        L’esprit du christianisme et son destin (1798-1799)

·        Cours d’Iéna (1803-1806)

·        La phénoménologie de l’Esprit (1807)

·        Propédeutique philosophique (1809-1816)

·        Science de la logique (1812-1816)

·        Précis de l’Encyclopédie des sciences philosophiques (1817)

·        Principes de la philosophie du droit (1821)

·        Leçons sur l’histoire de la philosophie (posthume)

·        Esthétique (posthume)

·        Leçons sur la philosophie de la religion (posthume)

·        Leçons sur la philosophie de l’histoire (posthume)

 

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