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Charles Koechlin   Écoute horizontale et verticale


      "L'harmonie de Bach a une importance extrême (cf. Prélude en sol, Chorals, etc.) - (exemple chez Monteverdi : "Ta chère Eurydice" et chez d'Indy : "Ils dorment") Et puis tout n'est pas écrit qu'en style fugué (cf. Andante de la sonate pathétique - andante de la sonate au clair de lune). La vérité est celle-ci : lorsque les mouvements des parties ne sont pas très accusés, on écoute surtout la mélodie et les accords : cela n'est pas niable. Dans une fugue ou dans certains quatuors à cordes, on discerne davantage les lignes de chants, qui, s'entrecroisant, forment la trame contrapuntique. Mais on perçoit fort bien, aussi les harmonies. La preuve en est que lorsque ces harmonies sont laides, la musique en souffre cruellement. En général l'oreille reçoit à la fois les deux impressions : elle entend, comme on dit, verticalement et horizontalement".

Esthétique et langage musical, Editions Mardaga, p. 119.


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