DocumentsJames Lovelock Le fonctionnement cybernétique de la Terre« La Terre tourne devant un chauffage radiant non contrôlé. Le Soleil, dont l’émission n’est nullement constante. Pourtant dès le début de la vie, il y a environ trois éons et demi, la température de surface moyenne de la Terre n’a jamais varié de plus de quelques degrés par rapport à son niveau actuel. Elle n’a jamais été trop chaude ni trop froide pour supporter la vie sur notre planète, en dépit de modification radicale de la composition de l’atmosphère primitive et de variations dans l’émission d’énergie du Soleil. J’ai évoqué au chapitre 2 la possibilité que la température de surface de la terre soit maintenue activement à un seuil optimum par et pour l’entité qu’est Gaïa ; j’ai même avancé que ceci fut le cas durant la majeure partie de son existence. La question que je me pose en conséquence est la suivante : quelles parties d’elle-même emploie-t-elle comme thermostat ? Il est improbable q’un unique mécanisme de contrôle simple de a température planétaire soit assez subtil pour se charger de cette tâche. Qui plus est, trois éons et demi d’expérience, de recherche et de développement ont sans aucun doute fourni assez de temps et d’occasions pour élaborer uns système de contrôle hautement sophistiqué et complet. Nous acquerrons quelques notion de subtilité qu’il nous faut rechercher et que nous pouvons attendre à trouver durant le dénouement du mécanisme de Gaïa de régulation de température si nous considérons comment notre organisme règle pour nous notre température … Dans un système opérant dont l’objectif est l’homéostasie, les écarts par rapport à l’optimum actuel provoqués par des modifications des flux d’énergie ou de leurs temps de réponse tendront à être corrigés et un nouvel optimum sera recherché qui incorporera les changements. Un système aussi expérimenté que Gaïa ne se laisse pas facilement démonter. Il n’en demeure pas moins que nous devrons nous montrer très prudents pour éviter les désastres cybernétiques de rétroaction positive sauvage ou d’oscillation nette ». La Terre est un être vivant, p. 73-74 et 153. Indications de lecture:(Note : si vous avez d'autres textes importants de Lovelock, n'hésitez pas pour les envoyer sur le site)
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