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Michael Talbot  la théorie holographique de la mémoire


     À Yale, Pribram continua de réfléchir sur éventuelle distribution des souvenirs dans l'ensemble du cerveau et, plus il explorait cette hypothèse, plus il en sentait la cohérence. Après tout, les patients dont on avait retiré une partie du cerveau pour rai médicale ne perdaient jamais tel ou tel de leurs souvenirs. Avec de gros morceaux de matière grise moins, on avait toutes les chances de ressortir du bloc opératoire les idées brumeuses mais jamais en déplorant la perte d'un souvenir précis. Par ailleurs, nul accidenté de la route victime d'un grave traumatisme crânien n'était frappé d'amnésie partielle, ne reconnaissait par exemple qu'une partie de ses proches ne se rappelait que la moitié d'un roman précède ment lu. Même des prélèvements effectués au niveau des lobes temporaux, ce secteur du cerveau porté a premier plan par les recherches de Penfield, ne s'étaient pas soldés par la moindre lacune dans la mémoire des sujets.

     Pribram était également conforté dans son opinion par le fait que personne - pas plus lui que ses collègues biologistes - ne parvenait à dupliquer les résultats de Penfield en stimulant d'autres cerveaux que ceux d'épileptiques. Penfield non plus, au demeurant.

       Toutefois, les indices de plus en plus nets d'une distribution de chaque souvenir dans l'ensemble du cerveau n'expliquaient toujours pas comment ce dernier s'y prenait pour opérer ce tour de passe-passe. Puis, au milieu des années soixante, Pribram tomba sur l'article du Scientific American décrivant le premier hologramme et ce fut la révélation. Non content d'être vertigineux dans ses implications, le concept holographique apportait une solution aux problèmes avec lesquels il se débattait.

Indications de lecture:

Cf. Leçon sur La mémoire et la conscience et le cerveau.


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