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Dès que nous nous levons le matin, nous sommes happés par un réseau de préoccupations. Nous entrons dans le monde avec les soucis et l'urgence de ce qui doit être fait. C'est la caractéristique de l'état de veille d'être une ek-stase vers le monde. C'est cette tension que nous appelons la vigilance quotidienne, la vigilance qui nous maintient perpétuellement sur le qui-vive. Mais est-ce cela être éveillé? Vraiment éveillé. Être conscient, est-ce vraiment cela?
Pourquoi ce mot ek-stase? Cela fait penser à quelque chose de réjouissant et de plutôt lunatique !
Dans ek-stase, il y a ek qui indique l'extériorité, et stase qui indique se tenir. L'état de veille, c'est l'état où la conscience se tient au dehors. Pas toujours joyeux non! Mais vers l'extérieur oui. Dans l'état de rêve par contre la conscience est tournée vers l'intérieur, mais elle ne le sait pas. Elle patauge dans ses contenus subconscient. Souvent les traces de la veille.
Qu'est ce que vous lui reprochez à la conscience exactement pour vouloir la transformer ?
C'est vrai qu'on peut se demander s'il est souhaitable de rester dans l'égocentrisme ordinaire ! Ce qui devient intéressant, c'est de savoir ce que c'est que l'égocentrisme. Qu'est-ce que c'est fondamentalement que cet ego? Ce n'est pas vraiment une question de "vouloir transformer", mais plutôt de comprendre. La compréhension agit.
Il y a bien des moment dans la vie où on n'est pas égocentrique. Quand on aime par exemple.
Oui, dans l'amour l'ego se déclôt, c'est à dire disparaît. Quand on aime, il n'y a plus de sens du moi et c'est pourquoi on éprouve une unité,... jusqu'au moment où le désir débarque et l'ego revient, alors l'amour devient de l'attachement et l'attachement c'est toujours égocentrique.
De toute façon pour connaître le bien, ils nous faut avoir fait l'expérience du "mal", mais comme le mal n'existe pas en lui même appelons cela : la peur.
Dans le monde de la dualité où nous vivons, il y a bien sûr la dualité bien/mal, et l'un ne va pas sans l'autre. La nécessité de passer par le mal pour connaître le bien n'existe pas. C'est comme si on disait : pour que tu comprennes la perte de soi dans la drogue, il faut que tu y plonge jusqu'au cou. Il est parfaitement possible d'avoir cette compréhension lucide tout de suite, et de transcender l'expérience elle-même, de ne pas en avoir besoin.
La peur est une structure de conscience
complexe. Il existe une peur naturelle, celle que je ressent quand mon
pieds glisse au bord d'un précipice et qu'il s'en fallait de peu pour que je
tombe. Mais la peur la plus importante est la peur
psychologique. Je me fais peur en me représentant un futur oppressant, une
menace terrible etc. Cette peur fait que la plupart des être humain vive dans l'effroi
et l'insécurité.
Maintenant que cela devient plus clair,
qu'est ce que veut dire "comme le mal n'existe pas en soi nous appelons cela la
peur"?
La transformation de la conscience, c'est l'expérience de Vie, de vivre. De vivre chaque journée et d'apprendre à chaque exercices que l'on fait, chaque obstacles que nous rencontrons, chaque personne avec qui nous parlons, nous nous chicanons. Transformer la conscience, je crois, peut-être vue de plusieurs façon: l'une, comme je viens de le décrire par les expériences d'éveil; par l'utilisation de psychotropes, ce qui est une transformation artificielle et temporaire, mais qui malgré tout laisse des marques sur notre conscience et éveille d'autres façons de penser qui n'étaient pas présents auparavant; dernière façon à laquelle je pense, par la méditation, la relaxation.
Il existe sûrement toutes sortes de façon de façonner notre conscience et différente façon de concevoir ce qu'est la transformation de la conscience. Celle que je veux explorer personnellement, c'est l'évolution de ma conscience, pour en arriver, comme le sujet le dit, à prendre conscience de la globablité de la race humaine, de moi qui est une unité parmi un grand nombres d'unités humaines. Avec ses conflits, ses peines, ses joies. J'en arrive à m'identifier plus comme terrien que Québécois ou Canadien. Mais il m'arrive fréquemment de retomber dans des vieux préceptes de personne bornée qui ne veut pas s'ouvrir aux autres nations ou races. C'est surtout quand l'insécurité me gagne et la douleur de mon âme. je ne tiens pas à m'étendre sur le sujet de la douleur de mon âge, premièrement ça serait long, deuxièmement c'est personnel et je ne veux pas étendre ma vie privée et ma personne sur le web.
Enfin, j'aimerais rencontrer un maître de la spiritualité qui saurait me guider. pas un guru ou un dirigeant de secte. Je suis assez autonome pour ne pas avoir besoin de cela. Non, en fait ce que je recherche ne se trouve pas sur le plan matériel, je continue à espérer quand même, si mon appel est entendu. :-) On sait jamais!
La Vie se révèle à elle-même à travers la conscience que nous en prenons et en un sens, chaque expérience a son sens et le sens que je découvre, c'est une leçon par laquelle la Vie s'auto-révèle. L'auto-révélation de la Vie induit directement une expansion de conscience, ou alors ce n'est pas une auto-révélation, ce n'est pas une compréhension de la Vie, mais seulement une représentation.
Pour cette classification d'Eric, quelque remarques. L'expérience d'éveil, nous l'appelons éclair de lucidité, cet éclair qui jaillit d'une commotion intérieure où l'Intelligence et le Coeur sont simultanément présente. Pour ce qui est de l'utilisation des drogues, si nous abordons la chose sans préjugé, sans émettre de jugement de valeur, en ne considérant que l'expérience, il faut avouer qu'il peut y avoir effectivement des effets, des flashs d'expansion de conscience. C'est justement ce qui est gênant car, de retour à la vigilance ordinaire, le fossé se creuse. La comparaison entre un état modifié de conscience et une état quasiment nauséeux, terne est cruelle. Elle peut entraîner à la fuite. Le travail sur la conscience ne peut se faire qu'au sein de la vigilance et sans tricher. Le seul fait d'habiter complètement la conscience de veille la modifie profondément. Enfin, la mention de la méditation est effectivement très juste. La méditation permet de diminuer l'activité du mental, son agitation habituelle. Elle permet au Silence de se manifester. Il ne faut peut-être pas trop attendre d'une technique. Toutes les techniques sont des instruments et les techniques spirituelle sont des instruments de purification et c'est tout. Aucune technique ne peut donner la lumière intérieure de la Conscience. La Conscience brille par elle-même, mais la désobstruction intérieure est essentielle. Pour être paradoxal : la méditation est indispensable... mais elle ne sert à rien!!
Sur la maître spirituel, il y a ambiguïté. Nous avons en Occident une réaction épidermique contre les "gurus", parce que nous les assimilons à des manipulateurs de conscience et du coup le mot est devenu une sorte d'insulte. La contradiction, c'est qu'en même temps, nous sentons bien qu'une aide est précieuse et qu'il y a des personne dont l'éveil peut parfois provoquer notre réveil. Or c'est exactement cela le guru en Inde. Le mot guru vient d'un adjectif qui veut dire lourd (par opposition à léger : laghucetas, les esprits légers). Celui qui a les pieds sur Terre, dans la Réalité, qui ne plane pas ! Le véritable guru en fait renvoie directement au maître intérieur, il renvoie le disciple à son autonomie, afin que le disciple cesse de se croire disciple et trouve le maître en lui-même. Soyons notre propre maître et notre propre disciple. Maître par ce que nous restons auto-référent, disciple, parce que nous savons écouter, être attentif à tout ce que nous recevons, jusque dans les plus petits détails de la vie.
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