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La transformation de la conscience

 

Béatrice W.

       Vous parlez tous de conscience. Mais qu'est ce que la conscience enfin? Est ce que cette chose ou cette substance si je peux dire ainsi, serait propre à l'homme? Car comme on le sait l'homme n'est que substance il est dieu nous sommes tous les mêmes, si nous étions tous les mêmes, animaux plantes etc. Comme on le présuppose on aurait tous une conscience alors pourquoi pas les chiens? Les animaux sont-ils inconscients? Et pourquoi refuser leur conscience d'une certaine sorte? Car d'après l'épistémologie religieuse et naturelle nous sommes tous égaux mais que par pure pensée imagination nous nous sentons supérieur a certaines autres espèce, ce qui voudrait dire que sans doute les animaux eux aussi conscient détiennent une autre intelligence que nous. Alors là je me contredirais nous serions deux espèces totalement différentes et l'on ne peux pas se comprendre.  De plus la conscience serait sans doute un acte d'inconscience si on la conçoit comme un instinct. C'est une intelligence développée.

Philippe D.

       A l'entrée du forum, il est bien précisé que nous mettons l'accent sur l'importance de la référence à l'expérience directe, et nous souhaitons éviter les polémiques de doctrine. La conscience, vous savez très bien ce que c'est. C'est cette qualité de présence qui fait que vous êtes éveillé, que vous avez conscience des objets. Cette qualité se résorbe dans le sommeil, devient virtuelle, puis réapparaît dans la veille. Vous savez très bien ce que veux dire être éveillé, très éveillé, moins éveillé. Nous ne parlons pas ici dans le forum de la conscience comme d'une "chose", d'une "substance". Ce point de vue est développée à part dans les leçons de philosophie du site.

        Maintenant, que pouvez-vous dire de clair, de précis, d'intuitif de la conscience de l'animal? Sans évoquer cette étrange concept "d'épistémologie religieuse et naturelle"? Ce n'est pas facile, parce que vous ne vous transportez pas dans la conscience de l'animal pour savoir ce qu'il éprouve. En avez-vous une expérience? Observer un chat qui guette une souris sous un tas de bois. Observez le chien qui batifole dans la rue et vient vers vous en remuant la queue. Il y a une présence, une sensibilité vivante. Ce sur quoi nous pouvons raisonnablement inférer, c'est qu'il y a bien en l'animal une affectivité première, une sensibilité, une mémoire, une capacité à faire des associations. Il y  a bien une intelligence qui sous-tend la vie animale, mais de là à dire qu'elle est réfléchie, consciente, structurée à la manière de l'intelligence humaine, il y a un pas à franchir en dehors de toute clarté. Bien sûr, pour ce que vous avez dit; la différence n'implique évidemment pas la supériorité. Le lilas ne se croit pas supérieur à la rose parce qu'il est différent d'elle. Le chêne n'est pas supérieur à la fougère parce qu'il est plus haut et plus grand qu'elle. Cependant, il y a bel et bien des différences et la différence entre la conscience de l'homme et celle de l'animal existe. Il serait naïf de vouloir le nier. L'animal a beaucoup moins le sens de l'individualité que l'homme, il ne se pense pas dans la séparation, il vit dans l'unité, dans l'immanence de la Nature, soumis à ses rythmes et ses lois. Il a d'abord une conscience vitale. Un être humain vit beaucoup plus dans la séparation et bien plus encore dans la pensée. Il a d'abord une conscience mentale dans laquelle la vitalité apparaît comme une forme d'existence spécifique dans laquelle il n'est jamais complètement englué.

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