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La transformation de la conscience

Philippe D.

   Maintenant, la question du bond en avant de la conscience collective aujourd'hui est en effet importante. Il faut rester prudent sur ce terrain, mais nous pouvons commencer à en parler. Cela fait des années que le champ de la conscience collective est labouré et il y a une cohérence qui est en train de naître. La Conscience fait pression à travers la présence de plus en plus grande de personnes éveillées dans le monde. La pression se traduit par la destruction de ce qui repose sur la dualité, notamment la grande coupure entre ce que je suis et ce que je parais, entre l'extériorité et l'intériorité. Il est devenu extrêmement difficile aujourd'hui de cultiver le faux-semblant, car plus personne n'est totalement dupe. Ce monde de la fausseté, ce monde du mensonge ne peut plus tenir. Le taux vibratoire de la Conscience dans le monde est en train de s'élever effectivement et c'est dangereux, dangereux pour tout ce qui appartient aux valeurs de l'ignorance. Il y a bien une nouvelle conscience qui s'éveille et bientôt plus personne ne pourra réellement le nier. Disons que pour l'instant, c'est comme si on était encore dans l'obscurité, mais les lueurs de l'Aube sont là et le déferlement du soleil fait disparaître beaucoup d'ombre. Ceci n'est pas du tout une affirmation en l'air et nous n'avons pas besoin de citer des références dans ce sens (qui seraient effectivement nombreuses car il y a beaucoup de personne qui ont eu cette prise de conscience). Nous n'avons pas besoin d'ameuter la population et il ne s'agit pas de se fonder là une nouvelle religion. Ce qui est peut-être plus important, c'est d'apporter de la lumière ici, maintenant, en nous même, plutôt que de spéculer sur l'Age de l'illumination !.

Irène B.

   Votre sémantique est franc-maçonnique on dirait... (et voilà encore un de mes défauts, j'ai tendance à généraliser, un tic dont je n'arrive pas à me débarrasser, cela me permet d'aller droit au but et de libérer ma conscience aussi, la facilité quoi...)

Philippe D.

   Désolé, je ne connais rien à la franc-maçonnerie ! Jamais rien lu dans ce sens. Je n'ai pas rencontré non plus de franc-maçon. Je ne critique personne ici, je ne roule pour personne et en plus, je suis la règle du forum, pas d'autorité et l'explicitation directe du vécu conscient. Ce qui est dit plus haut est juste une perspective sur la relation entre la conscience et l'orientation du paysage_pinstemps. C'est ce qui a dû attirer votre remarque sur ma sémantique.

Irène B.

   Très juste ce que vous dites sur l'ego, en tout cas très proche de la perception que j'en ai. Mais dites moi pourquoi moi je suis attirée par ces gens là, ces orgueilleux qui sont imbus de leur personne, qui veulent avoir raison de tout et sur tout ? En fait, quand je leur parle, c'est l'affrontement que je recherche ; et j'ai toujours envie de "me mesurer" aux autres je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, car je suis limitée en beaucoup de points, j'en ai conscience et mes limites m'agacent.

Philippe D.

   L'ego n'existe que dans la relation. Il n'existe pas tout seul. Il n'existe pas tout le temps. en fait, il n'existe vraiment que dans les réactions. Quand la conscience est limpide, neutre, paisible, il n'y a pas de sens de l'ego. Le besoin de se mesurer, de s'affronter est une manière de se poser dans un vis-à-vis en tant que moi. Il y a dans cette attitude un besoin fondamental : soyons honnête, un désir de reconnaissance de sa propre valeur. Si je doute un peu de moi, il y a une façon de me rassurer en cherchant l'affrontement et le triomphe dans l'affrontement, car de cette manière, je suis confirmé en tant que moi, moi, devant l'autre. L'ego se maintient de toutes sortes de manières, et celle-ci en est une. Vous êtes de ces personnes qui déteste rencontrer en face d'elle la neutralité. Vous avez besoin de sentir en face un autre moi, bien campé, capable de vous répondre. De vous répondre pour vous confirmer dans votre ego personnel. La neutralité est agaçante, parce que justement, elle n'est pas le fait d'un moi bien présent et qu'il vous faut un aliment pour vous sentir exister dans la relation d'affrontement.

Irène B.

   Vous dites  que le net ne favorise pas vraiment les échanges vrais et directs....je dirai direct si ! mais vrai c'est discutable. Certes, souvent on projette inconsciemment une image fausse, mais le net est aussi révélateur de la véritable personnalité de la personne et de toute façon on n'arrive pas à tricher longtemps...
J'aime bien discuter, échanger des idées, apprendre surtout, (apprendre à vivre mais je crois que j'ai compris qu'apprendre à vivre c'est apprendre à mourir, je l'ai expérimenté quand j'en étais si près); tiens on pourrait discuter sur le mot communiquer ; on me dit que j'aime communiquer parce que j'ai des problèmes de communication.... et je suis prof de communication.... je ne sais pas si cela est vrai, mais quand j'étais gosse, à la maison je n'avais pas droit à la parole, alors peut-être que je me rattrape

Philippe D.

   Le Net favorise l'expression tout azimuts, tout et n'importe quoi, des aspirations les plus sincères, les plus élevées, des déballages de drames intérieurs, des mesquineries politiques, des critiques stupides, de la bêtise prétentieuse à la connerie la plus épaisse !. tout ce qui peut donner de la voix !

   Mais oui, c'est exact, les masques cela ne tient pas longtemps, ou alors, il faut s'en aller tout de suite et aller voir ailleurs ! Le fait même de parler en gardant l'intention de parler met sur une piste : le désir plus profond de clarifier des doutes et de se dire de manière plus intime. C'est ici notre point de départ. Ce qui est infiniment précieux et malheureusement assez rare, c'est le désir d'apprendre. Si la Passion d'apprendre pouvait être vivante en chacun ! Ce serait vraiment merveilleux. Exaltant. Fantastique. Cette Passion il faut la garder vivante.

   Le mot communication est un mot tellement défiguré que j'ose à peine l'employer. Dans notre monde post-moderne on a même réussi à installer l'idée que la télévision est un moyen de communication ! bon, je ne vais pas me lancer de ce côté, mais tout de même, communiquer, ce n'est pas informer et encore moins distraire. On ne discute par avec la télé, on ne communique pas avec, on est là hypnotisé par des images qui défilent et qui ne sont pas ma vie, mais des images de la Vie, de la vie des autres. La communication s'établit quand la relation est réellement vécue.  Je ne dis pas qu'elle doit être "établie". Elle est déjà là, le drame de la non-communication, de la mécompréhension mutuelle, de la séparation, ce n'est du tout de ne pas parvenir à "établir", la communication, mais surtout de ne pas la vivre. Je suis en relation. Vivre, c'est être en relation. Et si je parle à partir de , alors la séparation n'existe plus. La séparation, elle, doit être crée.  C'est le mental qui fait des séparation, qui met une cloison hermétique. C'est lui qui juge : "celui là, après ce qu'il m'a fait, il ne faut pas compter que je lui parle". Le mental rompt ce qui est non-séparé. Quand je suis est présent, quand la spontanéité de la Vie se donne, alors, toute relation devient fraîche, immédiatement intime. Comme la relation est par avance établie sur un plan qui est celui du sentiment, la vivre - et enfin communiquer ! - c'est être présent dans le sentiment, de coeur à coeur.

   Pour ce qui est du passé, nous y reviendrons, mais il y a un lien subtil entre ce qui est déposé dans ma mémoire, mes noeuds intérieurs, et mes choix dans la vie. Le passé non-résolu porte ses fruits. C'est un fait très facile à reconnaître.

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