Quand nous parlons de
consensus,
nous avons en vue des personnes autour d’une table discutant pour aboutir à une
entente sur quelque chose. Il n‘y a rien de gratuit ni d’arbitraire dans
cette discussion, car si elle est menée, c’est que collectivement, chacun des
membres de ceux qui en participent admet un besoin, une nécessité de fixer
une norme
afin, soit de fournir un terrain à partir duquel peuvent
s’élaborer des constructions mentales dans le champ du
savoir, soit
de permettre des opérations dans le domaine de la
technique, soit, enfin, de prendre des
décisions qui regardent le bien commun dans le domaine
politique.
Les exemples sont
assez évidents. En astrophysique existe un consensus autour de la théorie du
Big bang qui rend possible la science normale, c’est-à-dire celle qui
est enseignée en Université. Sur le second point, nous pourrions penser à
l’existence des standards technologiques. S’il n’y avait pas de standards
en informatique, cette discipline ne pourrait… tout simplement pas exister. Et
c’est vrai dans tous les domaines techniques. Or les standards doivent
être établis ce qui suppose un consensus. Enfin, chacun reconnaitra
aisément l’importance de consensus à l’Assemblée, par exemple pour réprimer la
pédocriminalité, afin de voter des lois qui servent le bien commun.
Toutefois, la notion
est devenue à notre époque extrêmement confuse dans le mélange des genres. Pour
le sens commun, il doit exister un consensus sur tout, parce qu’il faut des
certitudes. Le consensus, c’est la vérité définitive. Mais c’est faux. Nous
devons accepter l’incertitude et reconnaître les limites du savoir. Il existe
une validité du consensus, mais simultanément existe aussi une validité du
dissensus.
En effet nous sommes ici dans la pensée duelle : consensus/dissensus vont
ensemble de manière inséparable, l’un ne va pas sans l’autre. Il faut donc
remettre la notion sur le métier. Sous la forme d’une question :
dans quelle mesure le consensus peut-il se justifier ?
*
*
*
|
Commençons par clarifier une confusion fréquente et
largement entretenue. L’opinion a tendance à mélanger deux choses : l’idée d’un
accord et d’un consentement du plus grand nombre, l’idée de consensus social ;
et de l’autre, et la procédure qui dans un cercle restreint consiste,
dans une situation où l’on ne peut obtenir l’unanimité, à dégager un accord,
sans procéder à un vote formel.
----------- L'accès à totalité de la leçon est protégé. Cliquer sur ce lien pour obtenir le dossier
* *
*
Vos commentaires
Questions:
© Philosophie et spiritualité, 2023, Serge Carfantan,
Accueil.
Télécharger,
Notions.
Le site Philosophie et spiritualité
autorise les emprunts de courtes citations des textes qu'il publie, mais vous devez mentionner vos sources en donnant le nom
de l'auteur et celui du livre en dessous du titre. Rappel : la version HTML n'est
qu'un brouillon. Demandez par mail la
version définitive, vous obtiendrez le dossier complet qui a servi à la
préparation de la leçon.