Nous aurions pu oser le titre : "science et
spiritualité", mais mieux valait réduire le champ d’investigation de
cette leçon. Par sciences de la Nature
nous entendons les sciences physiques, appelées
sciences rigoureuses
ou encore
sciences
dures :
respectivement la physique, la chimie, la biologie, l’astronomie avec leurs
subdivisions internes. Dans le tableau de la connaissance dressé par Ken Wilber,
elles occupent le quadrant SD, supérieur droit, concerné par l’extérieur
individuel centré sur
l’objectivité et la forme. Enfin, précisons que nous
n’employons nulle part le terme
spirituel comme un synonyme de
religieux. Le spirituel est l’essence de l’Esprit, en non la dogmatique d’une
religion.
Les
dénominations sont éloquentes et reflètent une dualité. Il faut en révéler
l’implicite : Dire que les sciences physiques sont
rigoureuses
implique que d’autres … ne le sont pas. La notion de rigueur étant associé au
concept d’objectivité forte, son absence équivaut à une objectivité faible. Très
faible même. Dire que les sciences physiques sont
dures
implique qu’a côté… il y en a d’autres qui sont molles. Dixit les sciences
humaines. Bref, d’un côté des « explications » solides armées de diagrammes et
de l’autre des « interprétations » plus ou moins pertinentes (dixit sciences
humaines). Mais cet implicite ne contient que des préjugés, et des croyances
fondées sur un paradigme qui n’a même plus lieu d’être car il est complètement
obsolète. L’objectivité forte est, au mieux une
idée régulatrice ou
un idéal,
au pire un mythe inventé à la Modernité, un mythe qui a vécu et qui est voué à
disparaître, remplacé par une idée moins matérialiste et plus élevée de la
science.
Nous savons
désormais que le processus de l’expansion du savoir inclut trois termes : le
sujet connaissant (knower)
qui est la conscience, l’objet connu (known),
le lien entre le sujet et l’objet (knowledge)
à travers les moyens de connaissance. La grande naïveté des Modernes a été de
croire qu’il était possible de fonder une science sur l’objet en laissant
complètement de côté le sujet et son extension dans les moyens de connaissances.
Nous savons que l’objectivité sans sujet est une illusion. Tout ce que nous
pouvons connaître est connu dans
la conscience et par
la conscience. Mais, étrangement, l'illusion de l'objectivité forte continue d’être propagée,
autant dans l’enseignement que dans la recherche. Ne serait-il pas de beaucoup
plus profitable d’inclure d’emblée la conscience et de s’appuyer sur elle pour
faire progresser la connaissance ?
La science peut-elle trouver son
renouvellement dans la compréhension de la dimension spirituelle de la vie ?
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Questions:
© Philosophie et spiritualité, 2019, Serge Carfantan,
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