Questions et réponses
autour de: Croissance, décroissance et développement
Alexandre Mutel
Sujet en
vogue en ce moment, cela m'a amusé de tomber sur le début de votre nouvelle
leçon, d'autant plus que j'en discutais justement aujourd'hui avec une amie,
qui m'a transféré un article du journal libération
Objecteur de
croissance. Il est
intéressant d'y voir un phénomène communautaire du non-croissant. L'article
insiste aussi sur les contradictions d'un décroissant dans sa vie
quotidienne face à une société qui cultive la croissance... Un
positionnement au niveau de l'individu serait peut-être aussi
intéressant... surtout pour toucher plus directement le lecteur, le ramener
à ce qui est au plus près de lui. Par exemple, si l'on oriente dans votre
question en préambule : "La croissance économique - de l'individu -
conduit-elle à un individu meilleur?"... Quelles sont
les
motivations d'un individu qui recherche sa croissance économique? quelle est
sa relation vis à vis du monde qui l'entoure lors qu'il a cette démarche?
(l'effet picsou, le désir de l'argent...) A l'inverse, j'aimerais aussi
poser la question : sous quelles conditions la décroissance économique
conduirait-elle à une société meilleure? Est-ce qu'une décroissance
économique impliquerait nécessairement une égalité dans la perception de
cette décroissance, pour chaque individu?
Aussi par
exemple, si une société imaginaire se retrouvait avec le même salaire pour
chaque individu. Les salaires pourraient peut-être croître uniformément pour
chaque individu au fur et à mesure de l'évolution de cette société. Aussi,
n'y aurait-il pas une croissance économique inévitable du seul fait que
l'homme se reproduisant, le nombre de "participant" à l'économie
augmenterait (pour rejoindre votre première introduction sur le concept de
la croissance "naturelle" ). Il y aurait croissance économique globale dans
les deux cas. Est-ce vraiment la croissance économique (entre les hommes,
entre l'homme et les animaux, l'homme et son environnement... etc.) qui
conduit la société a ne pas être assez juste? La notion d'inégalité -
économique - n'est-elle pas plus parlante pour exprimer, en partie, le
malaise et les contradictions de notre société?
Patrick Cosmaüs.
Bonjour, amis philosophes. Je suis une formule engendrée par mère nature,
pour les besoins du plus grand nombre, en ces temps où la Terre poursuit sa
course, alors qu’elle aurait bien besoin de repos. En fait, peu importe qui
je suis. L’essentiel est de prendre conscience que nous vivons dans ce monde
qui est le notre, miséreux, tant la recherche au profit et présente en
chacun d’entre nous, au détriment de ceux don nous n’avons que faire et qui
sont pourtant nos frères. Cependant, avec la globalisation, nous sommes sur
le chemin d’une destruction humaine à l’échelle mondiale, entre les mains
d’ignorants, qui passent leur temps à spéculer en détruisant la planète.
Nous en sommes tous responsables. Ils en viennent à détruire les poumons de
la Terre, pendant que nous continuons à enfanter, alors que la pollution
poursuit son ressort, au réchauffement de la planète. Prenons garde autant
que son pouls, observons les actualités mondiales autant que régionales. Si
nous continuons à entretenir le déséquilibre naturel, par les guerres,
prétextant l’économie ou même la religion, nous pourrions fort bien le
regretter, par une nouvelle période glacière qui se prépare, par
l’intermédiaire d’une saturation océanique et climatique. Sommes nous prêt à
mourir à nouveau, comme ont pu le faire les civilisations perdues, et à tout
perdre de notre passé et de notre aventure historique, en quelques années,
quelque mois, quelque jours, quelques heures ?
« Toute personne croyant qu'une croissance exponentielle
peut durer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un
économiste. »
Kenneth Boulding
Lien vers l'excellent site
Eocène (sur la
déplétion du pétrole)
Sur
Agoravox
Bruno Schund
La croissance certes est la base de nos systèmes économiques. On s'aperçoit
qu'il est nécessaire qu'elle qu'elle soit globale. Mais au niveau global
(terrestre) elle doit avoir aussi une fin. Ce que nous voyons aujourd'hui
n'est il pas justement l'organisation de la décroissance: la fin de la
croissance au niveau global (terrestre) ? Peut être qu'on en est pas tout à
fait la mais le fait qu'on n'arrive pas à faire croître tous les peuples
aujourd'hui me font penser le contraire.
R. Cela fait des années qu'il n'y a plus de
véritable croissance en Europe. Voir les conférences de Jancovici. Voir le
documentaire d'Arte de Marie Monique Robin, Sacré Croissance. La mise au
point est nette et la direction est donnée. Le problème c'est que les
politique et les journalistes n'ont que ce mot là à la bouche. pour entrer dans la discussion, cliquer sur l'image
Avec la participation d'Alexandre Mutel, Patrick Cosmaüs.
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