Martin Cordier
Ces derniers temps je
réfléchissais à l’origine de nos valeurs, de notre morale. Mais dans mes
recherches j’arrive souvent à la même conclusion que Nietzsche, « je juge
bien ce qui m’est utile, je juge mal ce qui m’est désagréable », bien que le
mal et le bien ne soient pas des valeurs absolues. Alors j’essaye de
remettre en cause des jugements que l’on pourrait qualifier d’acquis par
notre société occidentale. « La guerre, le viol, le meurtre sont mal ». En
voici mes conclusions provisoires sur la guerre : depuis la 1er guerre
mondiale, il semblerait que l’homme
a un traumatisme de la guerre et il en a
oublié les bienfaits. La révolution française aurait-elle pu se passer
autrement que dans un bain de sang ? Les grands enjeux réclament des grands
sacrifices. Je ne dis pas que la guerre est un bien, je dis juste qu’elle
n’est pas mal. J’irai même plus loin en disant qu’elle est « naturelle ».
Les animaux se tuent entre eux, s’ils ne se font pas de véritable guerre,
c’est du au fait qu’ils ne sont pas assez intelligent pour s’organiser. Nous
savons qu’en chaque homme réside des désirs de meurtre bien que souvent
inconscients. Il fut une époque ou l’homme aimait faire la guerre, pensons à
l’antiquité, au culte de la guerre des Spartiates. Ainsi pourquoi l’homme a
t-il blâmé la guerre ? Selon moi, ce blâme n’est pas du à quelque chose de
noble mais à la peur. A la peur de la souffrance et de la mort, de soi et de
ses proches. Dans ces conclusions on retrouve aussi la thèse de Nietzsche,
c’est la peur des hommes faibles qui, ne voulant pas faire la guerre, ont
proclamé que la paix était le bien. Vis-à-vis du viol et du meurtre j’en
arrive un peu prêt aux mêmes conclusions, l’homme l’a renié par peur. Ainsi,
ma véritable question est de savoir pourquoi l’homme renie son animalité ?
Nos désirs sexuels animaux de viol, nos désirs animaux de meurtre sont
complètement réprimés par la société et vous valent un voyage pour la prison
pour quiconque osera les assouvir. Est-ce une vrai évolution que de nier son
animalité ? J’espère que vous pourrez me répondre.
R.
On ne peut pas vraiment comparer l'homme et l'animal, la guerre est sociale
et humaine et causer pour des raisons stupides et fallacieuses, parce que la
conscience de l'humanité est ratatinée dans une vision du réel très
égocentrique, très petite et mesquine, alors les hommes font des guerres et
leurs guerres ne sont que le reflet de leur démence collective. Il y a des
moment où l'insanité collective de l'histoire éclate et ce sont des moments
de boucherie. C'est inévitable tant que la conscience de l'homme ne sera pas
transformée. Je ne vous suis dont pas du tout dans votre propos, j'ai une
vision totalement différente de cette question. Avec la participation de Martin
Cordier.
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