Textes philosophiquesNicolas de Cues l'unité précède l'altéritéMinar dans ses Antiquités a noté : « Les Sisséniens adoraient par-dessus tout l'unité. » Or, le très illustre Pythagore dont l'autorité était inébranlable de son temps, estimait que cette unité est trine. Explorant la vérité de ce jugement, tout en portant plus haut notre esprit, raisonnons conformément aux prémisses. Ce qui précède toute altérité est éternel, personne n'en doute : l'altérité en effet c'est la mutabilité, or, tout ce qui précède naturellement la mutabilité est immuable, donc éternel. Mais l'altérité est composée de l'un et de l'autre, et c'est pourquoi l'altérité, comme le nombre, est postérieure à l'unité. Donc l'unité est, par nature, antérieure à l'altérité, et, puisqu'elle la précède naturellement, l'unité est éternelle. De La docte Ignorance, Paris, éd. de la Maisnie, P.U.F., 1930. Texte publié en 1440.Indications de lecture:Cf. leçon Sagesse et ignorance.
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