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Textes philosophiquesMarc-Aurèle demeurer libre et détaché"N'estime jamais comme utile à toi-même ce qui t'obligera un jour à transgresser ta foi, à quitter la pudeur, à concevoir de la haine pour quelqu'un, à suspecter, à maudire, à dissimuler, à désirer ce qui a besoin de murs et de tentures. L'homme qui, avant tout, a opté pour la raison, son génie et le culte dû à la dignité de ce génie, ne joue pas la tragédie, ne gémit pas et n'a besoin ni d'isolement ni d'affluence. Suprême liberté: il vivra sans recherche ni fuir quoi que ce soit. que son âme reste durant un plus ou moins long intervalle de temps enveloppée dans son corps,il ne s'en fait, de quelque façon que ce soit, aucun souci. S'il fallait, en effet, dès maintenant qu'il s'en aille, il partirait aussi dégagé que pour toute autre de ces besognes susceptibles d'être remplies avec décence et mesure. Le seul souci qu'i a durant sa vie entière est de garder sa pensée de toute façon d'être qui serait impropre à un être raisonnable et sociable ". Pensée pour moi-même, livre III, VII Garnier-Flammarion, p. 57-58.
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