Textes philosophiques

Mélissos de Samos     l'éternité de l'Etre


    "Ce qui a été a toujours été et sera toujours. car, s'il était devenu, avant de devenir, il eût été nécessaire qu'il ne fût rien; mais, s'il n'était rien, il ne pouvait devenir rien de rien.

    Ce qui n'est pas devenu, mais est, cela a toujours été, sera toujours, n'a ni commencement, ni fin, mais est infini. Car, s'il était devenir, il aurait eu un commencement (il aurait, à un moment, commencé à devenir) et une fin (il aurait à un moment donné fini de devenir); si au contraire, il n'a ni commencé ni fini, mais a toujours été et sera toujours, il n'a ni commencement ni fin. en effet il n'est pas possible que quelque chose soit toujours, si ce n'est ce qui est tout.

    Mais de même qu'il est toujours, il faut toujours que sa grandeur soit infinie.

    Rien de ce qui a commencement et fin ne peut être éternel ou infini.

    S'il n'était pas un, il serait limité par rapport à l'autre...

    Mais s'il est infini, il est un, car s'il y avait deux êtres, ils ne pourraient être infini, mais se limiteraient réciproquement

     Ainsi donc l'univers est éternel, infini, un et uniforme, il ne peut ni perdre, ni gagner, ni subir un changement d'ordre interne, ni ressentir de la souffrance ou du chagrin".

in Les penseurs grecs avant Socrate, p. 109.

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