Textes philosophiques

John Stuart Mill    solitude et société


    La solitude, dans le sens d’être souvent isolé des autres, est essentielle à la profondeur de la méditation ou du caractère ; et l’isolement en présence de la beauté et de la splendeur est normalement le berceau des pensées et des aspirations qui sont non seulement bonnes pour l’individu, mais sans lesquelles la société pourrait être défectueuse vis-à-vis des autres sociétés. N’y a il pas beaucoup de satisfaction à contempler le monde sans autre mouvement que l’activité spontanée de la nature ; chaque détérioration de la terre est introduite par la culture, qui est capable de produire la nourriture pour les êtres humains ; chaque prairie fleurie ou pâturage normalement labouré fait disparaître tous les quadrupèdes ou oiseaux qui ne sont pas domestiqués pour l’usage de l’homme en tant qu’il sont ses rivaux pour la nourriture, chaque bordure de haies où l’arbre superflu est déraciné, supprime l’endroit où un arbuste ou une fleur sauvage pourraient se développer sans risquer d’être anéantis, dès lors qu’elle est considérée comme une mauvaise herbe au nom de l’amélioration de l’agriculture. Si la terre doit perdre cette grande partie de son agrément qu’elle doit aux choses que l’augmentation illimitée de la richesse et de la population extirpe d’elle, dans le seul but de lui permettre de soutenir une plus grande, mais ni meilleure ni plus heureuse population, j’espère sincèrement, pour la postérité, qu’elle les populations seront se satisfaire de rester stationnaires, longtemps avant que la nécessité les contraigne de le faire."

Les Principes de l’Economie, 1848.

Indications de lecture:

 

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