Textes philosophiquesShri Aurobindo limites de la religion formelleEn un sens, il est vrai que la religion devrait être le principe dominant de la vie, sa lumière et sa loi-—mais la religion telle qu’elle devrait être et telle qu’elle est en sa nature interne, dans la loi fondamentale de son être, c’est-à-dire une recherche de Dieu, un culte de la spiritualité une ouverture de la vie profonde de l’âme à la Divinité immanente, à l’Omniprésence éternelle. Par contre, il est vrai aussi que la religion, quand elle s’identifie seulement â un credo, un culte, une Êglise, un système de formes cérémonielles peut très bien devenir une force de retardement, et par conséquent l’esprit humain peut se trouver dans la nécessité de rejeter son autorité sur les diverses activités de la vie. La religion se présente sous deux aspects : la vraie religion et le religionisme. La vraie religion est la religion spirituelle, celle qui cherche à vivre en l’esprit, dans ce qui est au-delà de l’intellect, au-delà de l’être esthétique, éthique et pratique de l’homme, et qui essaye d’inspirer et de gouverner tous les éléments de notre être par la lumière et la loi plus hautes de l’esprit. Par contre, le religionisme se retranche derrière une exaltation pieuse et étroite des éléments inférieurs, ou il donne une importance exclusive aux dogmes intellectuels, aux formes et aux cérémonies, à un code moral fixe et rigide, à un système politico-religieux ou socio-religieux". Le Cycle humain, Buchet-Chastel, p. 271. Indications de lecture:La critique se poursuit dans la suite du texte.
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