Textes philosophiques

Shri Aurobindo       le fondement du mal dans l'inconscience de la matière


      Le Mal, avons-nous dit, n'est rien d'autre que cette base de conscience perdue -d'inconscience - en la Nature. Quelque structure de conscience que l'on puisse y ériger, c'est ce qui tire l'être vers le bas, vers le déclin et l'anéantissement. C'est la gravitation ou force d'inertie. La Matière est absence de conscience ; fondamentalement constitué de matière, le corps est lui aussi absence de conscience. Et la Matière tendant naturellement à la désintégration et à la dissolution, le corps est mortel -bhasmàntamidan: sharïrant. Le champ et l'étendue de la mortalité se mesurent au champ et à l'étendue de l'inconscience. La Matière est la forme d'inconscience la plus solide et la plus concrète ; mais elle projette aussi son ombre sur les niveaux supérieurs --- la vie et le mental s'éploient encore dans le clair-obscur de ce mal originel. Une grande personnalité représente une grande élévation en conscience et, dès lors, une tension de la conscience ordinaire - d'où, parfois, une rupture ou une scission quelque part.

Shri Aurobindo à Nolini Kanta Gupta, Editions Christian de Bartillat, p.203.

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