Textes philosophiques

Beaudelaire  le commerce forme du mal


    « Le commerce est, par son essence, satanique. Le commerce, c'est le prêté-rendu, c'est le prêt avec le sous-entendu : Rends-moi plus que je ne te donne.
L'esprit de tout commerçant est complètement vicié.
Le commerce est naturel, donc il est infâme.
Le moins infâme de tous les commerçants, c'est celui qui dit : "Soyons vertueux pour gagner beaucoup plus d'argent que les sots qui sont vicieux".
Pour le commerçant, l'honnêteté elle-même est une spéculation de lucre.
Le commerce est satanique, parce qu'il est une des formes de l'égoïsme, et la
plus basse, et la plus vile.
»

Mon coeur mis à nu, in Oeuvres complètes, Paris, NRF/Gallimard, 1954, «Bibliothèque de La Pléiade», p. 1229.

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