Gandhi

Textes philosophiques

Gandhi La répartition des richesses

"Chacun devrait avoir assez de travail pour être à même de joindre les deux bouts. Et cet idéal ne peut être universellement atteint que si les moyens de productions des biens indispensables à la vie restent sous le contrôle des masses. Ces biens devraient rester librement à la disposition de tous, comme il ne est, ou du moins comme il devrait en être, de l’air et de l’eau que Dieu nous donne. Ces richesses ne devraient jamais être l’occasion de spéculations destinées à exploiter les autres. Il faudra décréter injuste la monopolisations par un groupe de pays, une nation, ou une association de personnes. La négligence de ce principe élémentaire est cause de la misère à laquelle nous assistons aujourd’hui. Non seulement dans cet infortuné pays, mais aussi en d’autres points du globe… « Mon idéal serait une égale répartition des richesses. Mais autant que je sache, nous ne sommes pas près d’en arriver là, dans ce cas je fais tout pour que l’on parvienne au moins à une répartition équitable ».

« J’estime qu’en un sens, nous sommes des voleurs. Si je m’empare de quelque chose dont je n’ai pas besoin pour mon usage immédiat, c’est à quelqu’un d’autre que je le vole. Je dirais même qu’il y a là une lois fondamentale de la Nature et qui ne souffre aucune exception : la Nature produit en quantité suffisante ce qu’il nous faut jour après jour, et si chacun se contentait de ne prendre que ce dont il a lui-même besoin, sans plus, alors il n’y aurait plus de paupérisme en ce monde et non n’y verrait plus personne mourir de faim ». « Il faut que chacun ait au moins de quoi subvenir aux besoins de sa nature… Pour faire de cet idéal une réalité, il faut reconstruire de fond en comble l’ordre social ».".

Tous les hommes sont frères, Gallimard, p. 220 sq.

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