|
Textes philosophiquesGandhi ahimsâ ou la voie de la non-violence"La non-violence est la plus grande force que l'humanité ait à sa disposition. elle est plus puissante que l'arme la plus destructrice inventée par l'homme. La destruction ne correspond nullement à la loi des hommes. Vivre libre c'est être prêt à mourir s'il le faut, de la main de son prochain, mais jamais à le tuer. quelle qu'en soit la raison, tout meurtre ou autre atteinte à la personne est un crime contre l'humanité. La première exigence de la non-violence est de respecter la justice autour de soi et dans tous les domaines. est-ce trop demander à la nature humaine? Je n'en crois rien. Il ne faut jamais faire de théorie sur ce que l'homme peut réaliser en bien ou en mal. De même qu'il faut apprendre à tuer pour pratiquer l'art de al violence, de même on doit savoir se préparer à mourir pour s'entraîner la non-violence. La violence ne libère pas de la peur, mais cherche à combattre la cause de la peur. Au contraire, la non-violence est exempte de toute peur. Le non-violent doit se préparer aux sacrifices les plus exigeants pour s'affranchir de la crainte. il ne se demande pas s'il va y perdre sa maison, sa fortune ou sa vie. S'il n'a pas surmonté toute appréhension, il ne peut pratiquer l'ahimsa à la perfection... Ce n'est pas être non-violent que se contenter d'aimer ceux qui nous aiment. La non-violence commence à partir de l'instant où l'on aime ceux qui nous haïssent. Je n'ignore rien des difficultés de ce grand commandement d'amour. Mais n'en est-il pas ainsi de toutes les choses grandes et bonnes? La plus difficile de toutes est d'aimer ses ennemis. Mais si nous voulons vraiment y arriver, la grâce de Dieu viendra nous aider à surmonter les obstacles plus plus redoutables". Tous les Hommes sont frères, Gallimard, p. 153-154.
|