Textes philosophiquesMichel Henry auto-affection humaine« Je m’éprouve moi-même, et cela constamment, pour autant que ce fait de m’éprouver moi-même constitue mon Moi. Mais je ne me suis pas apporté moi-même dans cette condition de m’éprouver moi-même. […] Je suis donné à moi-même sans que cette donation relève de moi d’aucune façon. Je m’affecte et ainsi je m’auto-affecte, c’est moi, disons-nous, qui suis affecté et je le suis par moi en ce sens que le contenu qui m’affecte, c’est encore moi – et non quelque chose d’autre, le senti, le touché, le voulu, le désiré, le pensé, etc. Mais cette auto-affection qui définit mon essence n’est pas mon fait. Et ainsi je ne m’affecte pas absolument mais, pour le dire avec rigueur, je suis et me trouve affecté. Ici se découvre à nous le sens faible du concept d’auto-affection, celui qui convient à la compréhension de l’essence de l’homme, non à celle de Dieu ». C’est moi la vérité, p. 136.Indications de lecture:Il y a la même idée chez Stephen Jourdain, Voyez La Première personne. Lre rapprochement entre les deux auteurs est très intéressant.
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