Textes philosophiques

William James     le pragmatisme


   "Pour atteindre la clarté parfaite dans nos pensées d’un objet, dès lors, nous devons seulement considérer quels effets d’un genre pratique concevable pourront être impliqués par l’objet — quelles sensations nous devons en attendre, et quelles réactions nous devons préparer ? Notre conception de ces effets, dès lors, est pour nous notre conception entière de l’objet, aussi loin que cette conception possède une signification positive. Tel est le principe de Peirce, le principe du pragmatisme. Je pense quant à moi qu’il peut être exprimé plus généralement que de la manière dont Peirce le formule. Le test ultime de ce qu’une vérité signifie pour nous est en effet la conduite qu’elle dicte ou qu’elle inspire. Mais elle l’inspire car elle annonce quelque tournant de notre expérience qui réclamera précisément de nous cette conduite. Et je préfère pour notre propos ce soir exprimer le principe de Peirce en disant que la signification effective de toute proposition philosophique peut toujours être ramenée à quelque conséquence particulière, dans notre future expérience pratique, qu’elle soit active ou passive ; l’important se situant plutôt dans le fait que l'expérience doit être particulière, plutôt que dans le fait qu'elle doit être active".

Philosophical Conceptions and Practical Results, in Collected essays and reviews by William James, Longmans, Green and Co., Bombay, Calcutta, and Madras, 1920 [1898], p. 411-412

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