Textes philosophiquesJean Klein la puissance d'intégration du silence"Comment cette transformation cette intégration se produit-elle? Parvenez à un état de silence, totalement dépourvu de peur, de désir et de toute représentation. On y accède, non par la répression, mais par l'observation de chaque sentiment et de chaque pensée, sans qualifier, ni juger, si comparer. Dans cette fraîcheur spontanée, le censeur se retire et il reste un regard paisible, l'agitation se calme, le mouvement du mental devient lent et nous pouvons regarder chaque pensée, sa cause et son contenu, tels qu'ils se présentent réellement, nous ne devenons conscient dans leur intégrité, dans leur totalité. Quel conflit pourrait-il encore se se présenter? Seule la fraîcheur persiste,seul demeure le silence sans observateur, ni chose observée. N'exercez aucune contrainte sur votre esprit, contenez-vous d'examiner ses mouvement variés comme vous regarderiez le vol d'un oiseau. Dans ce regard désencombré, toutes vos expérience font surface et se déploient. Une vision sans motivation particulière provoque non seulement une extraordinaire énergie, mais vous délivre de toutes les tensions, de toutes les couches variées d'inhibitions, vous vous voyez en totalité. Regarder toutes chose avec une attention aiguisée devient une manière de vivre, un retour à la source de votre nature qui est contemplation "... "Puis-je être actif dans le silence? Le silence est notre état naturel, c'est l'arrière-plan de toute chose, il n'est besoin de nulle concentration pour s'y trouver. Aussi longtemps que nous sommes persuadés de vivre dans le temps, nous restons sur le seul plan horizontal; or, le silence est intemporel. Il est un point où temporel et intemporel se rencontrent, où l'horizontal et le vertical se rejoignent, ce point est le coeur". L'insondable silence, Ed. les Deux Océans, p. 61-62, 68-69.
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