Textes philosophiques


Kant    jugements de perception et validité objective


   « Tous nos jugements  sont d'abord de simples jugements de perception; ils n'ont de validité que pour nous, c'est-à-dire pour le sujet, ce n'est que plus tard que nous leur donnons un rapport nouveau, à savoir un objet en exigeant qu'ils soit valable pour nous en tout temps et même pour chacun; lorsqu'en effet un jugement concorde avec un objet, tous les jugements sur ce même objet doivent également s'accorder entre eux, et ainsi la validité objective du jugement d'expérience ne signifie as autre chose que la validité universelle nécessaire de celui-ci. Inversement, si nous trouvons une raison de tenir un jugement pour universellement valable nécessairement (ce qui en dépend jamais de la perception, mais du concept pur de l'entendement sous lequel la perception est subsumée), il nous faut aussi le tenir pour objectif, c'est-à-dire comme n'exprimant pas seulement un rapport de la perception à un sujet, mais une propriété de l'objet; car il n'y aurait pas de raison pour que les jugement d'autrui dussent nécessairement concorder avec le mien, s'il n'y avait pas unité de l'objet auquel tous se rapportent, avec lequel ils concordent, en sorte que tous doivent aussi s'accorder entre eux».

 Prolégomènes à toute métaphysique future. Vrin, p. 67.

Indications de lecture :

     Cf. lire la leçon sur La raison et le sensible, voir aussi la position de la théorie quantique dans la leçon sur Matière et conscience.

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