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Textes philosophiquesKant l'existence n'est pas un prédicat"Etre n'est évidemment pas un prédicat réel, c'est-à-dire un concept de quelque chose qui puisse s'ajouter à un concept d'une chose. C'est simplement la position d'une chose ou de certaines détermination en soi. Dans l'usage logique il n'est que la copule d'un jugement. La proposition : Dieu est tout-puissant, contient deux concepts qui ont leurs objets: Dieu et toute puissance; le petit mot est n'est point un prédicat, mais seulement ce qui met le prédicat en relation avec le sujet. Si je prends le sujet (Dieu) avec tous ses prédicats (parmi lesquels est comprise la toute-puissance), et que je dise Dieu est, ou, il est un Dieu, je n'ajoute pas un nouveau prédicat au concept de Dieu, mais je poise seulement le sujet en lui-même avec tous ses prédicats, et en même temps l'objet qui correspond à mon concept. Tous deux doivent contenir la même chose; et, de ce que (par l'expression : il est) je conçois l'objet comme absolument donné, rien de plus ne peut s'ajouter au concept qui en exprime simplement la possibilité".Critique de la Raison Pure, trad. J. Barni, P. Archambault, G.F. p. 478-479.Indications de lecture :Cf. Vivre, Etre et Exister, ch. VII. Ou : De la Religion à la Spiritualité, ch. VI.
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