Textes philosophiques

Leibniz    Le mal dans la représentation humaine des possibles


    "La matière est en elle-même est indifférente pour toutes les formes, et Dieu l'a faite. Le mal vient plutôt des formes mêmes, mais abstraites, c'est-à-dire des idées, que Dieu n'a point produite par un acte de sa volonté, non plus que les nombres et les figures, et non plus, en un mot, que toutes les essences possibles qu'on doit tenir pour éternelles et nécessaires; car elles se trouvent dans la région idéale des possibles, c'est-à-dire dans l'entendement divin. Dieu n'est donc point auteur des essences en tant qu'elles ne sont que des possibilités; mais il n'y a rien d'actuel à quoi il n'ait décerné et donné l'existence; et il a permis le mal, parce qu'il est enveloppé dans le meilleur plan qui se trouve dans la région des possibles, que la sagesse suprême pouvait manquer de choisir. C'est cette notion qui satisfait en même temps à la sagesse, à la puissance et à la bonté de Dieu, et ne laisse pas de donner lieu à l'entrée du mal. Dieu donne de la perfection aux créatures autant que l'univers en peut recevoir".

Essais de théodicée,  G.F. p. 314-315.

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