DocumentsKarl Marx travail et liberté"Tu travailleras à la sueur de ton front ! C’est la malédiction dont Jéhovah a gratifié Adam en le chassant. Et c’est ainsi qu’Adam Smith conçoit le travail comme une malédiction. Le “repos” apparaît alors comme l’état adéquat, synonyme de “liberté” et de “bonheur”. Que l’individu se trouvant “dans un état normal de santé, de force, d’activité et d’habileté” puisse éprouver quand même le besoin d’effectuer une part normale de travail et de suspension de son repos semble peu intéresser Adam Smith. Il est vrai que la mesure du travail paraît elle-même donnée de l’extérieur, par le but à atteindre et par les obstacles que le travail doit surmonter pour y parvenir. Mais Adam Smith semble tout aussi peu avoir l’idée que surmonter des obstacles puisse être en soi une activité de liberté [… ], être donc l’autoeffectuation, l’objectivation du sujet, et, par là même, la liberté réelle dont l’action est précisément le travail. Manuscrits de 1857-1858, t. II, p. 101. Indications de lecture:
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