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Texte philosophique :John C. Eccles L'unité de la conscience et de l'âme"Nous admettons volontiers que notre comportement et nos souvenirs ainsi que tout le contenu de notre vie consciente interne sont fonction des expériences que nous accumulons pendant notre vie. Or, si un changement profond vient modifier le cours d'une vie, par exemple au moment de faire un choix déterminant, motivé par les circonstances, on parvient néanmoins à retracer dans sa mémoire le fil ininterrompu de sa conscience jusqu’aux tout premiers souvenirs, vers l’âge d'un an. et il s’agit bien du même être sous une apparence altérée. Il n’est pas question d'éliminer un être pour en recréer un autre. Puisque les solutions matérialistes ne parviennent pas à expliquer l’unicité dont nous avons conscience, j'en suis réduit à conclure que l’unicité de la conscience ou de l'âme provient d’une entité située dans un autre niveau de réalité... Cette «entité surnaturelle» est rendue nécessaire par la certitude du noyau interne d'une individualité unique. J’avance qu’aucune autre position n’est défendable, ni l'unicité génétique et sa loterie fantastique, ni les divergences dues à l’environnement, qui ne déterminent pas l’unicité mais se bornent à différencier les êtres. Cette conclusion a une poitée théologique inestimable. Elle renforce puissamment notre foi en une âme humaine d'origine divine. Cela va dans le sens de l'existence d'un Dieu transcendant, créateur de l’univers Dieu en qui Einstein plaçait sa foi—, mais aussi d’un Dieu immanent, à qui nous devons d’être. Je souhaite ici faire part des efforts que j'ai entrepris pour comprendre en toute humilité un être, moi-même, en tant qu’être doué de conscience. Puisse chacun d’entre nous, êtres humains, découvrir une foi transfigurante qui l’assure du sens et de l’importance de cette merveilleuse aventure qu’il nous est donné de vivre sur notre Terre nourricière, chacun de nous et son merveilleux cerveau, qui lui sert à maîtriser et utiliser sa mémoire et à apprécier sa créativité dans l'amour des autres êtres humains. Comme Pascal l’a merveilleusement écrit avant moi, chacun de nous vient au monde en être unique, en un temps et en un lieu qui échappent à l’entendement. Pourquoi ici et pas ailleurs ? Pourquoi maintenant et pas plus tard ? Ne participons-nous pas au sens, dans un monde qui, sinon, serait dépourvu de sens ? Comment la conscience contrôle le cerveau, Fayard, p. 215. Indications de lecture:Voir aussi Evolution du cerveau et création de la conscience, champ Flammarion. A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z.
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