» Les fantômes de nos ancêtres n’ont aucune raison de nous prendre en pitié. En vérité, ils pourraient presque nous envier. Car nous avons mis la main sur u chose plus divertissante encore que la phrénologie. Nous avons investi la psychanalyse.
     Dans cinquante ans, devinez quelle sera la pseudoscience préférée du romancier, de la femme du monde et du chercheur candide m- sans assez de rigueur scientifique pour poursuivre après le preiraa « eurêka » ? Ce sera quelque chose, soyons-en certains, qui, un siècle plus tard, paraîtra aussi grotesque que la phrénologie nous le semble aujourd’hui et que la psychanalyse le semblera à son tour aux yeux d» la prochaine génération. Car l’esprit que les pseudosciences attirent est du genre intemporel. Tous les êtres pensants veulent connaître la secrets de l’univers ; mais ils se lancent sur des routes différentes dans leur quête de la vérité. L’homme de science s’appuie sur l’expérience, la preuve passée au crible et une logique rigoureuse. L’individu non scientifique, qui toutefois aspire à l’être (car il en est de plus ouvertement mystiques qui ne le souhaitent pas), préfère des méthodes moins ardues. Les gens de ce type sont en général incapables de raisonna- précisément ; ils n’ont que la plus vague conception de ce qui constitua une preuve. Ils croient qu’il existe des raccourcis vers l’absolu, un escaliers de service qui montent aux étages de la certitude et des combines à la < gagner-vite-et-beaucoup « pour acquérir la vérité. Rejetant de ce fait, parce que ne comprenant pas les sciences plus azrdues et leurs méthode laborieuses, ils se dévouent à l'étude de ce qui leur semble une véritable science - une peudoscience".