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Paul Jorion       la notion d'amour du prochain est étrangère au libéralisme


    "La notion d'amour du prochain est parfaitement étrangère à l’idéologie libérale qui constitue le cadre conceptuel de notre système économique combinant capitalisme, économie de marché et conception libérale du rôle de l’État. La seule forme d’amour dont il soit question là est l'amour de soi-même présidant à l’intérêt égoïste, censé être le moteur du fonctionnement auto- régulé de nos économies. C'est sa motivation qui fait en sorte qu’existe une « main invisible » assurant le bien commun.
      Le credo de l’économie de marché trouve son expression la plus exemplaire dans un passage déjà évoqué de La Richesse des nations (1776) où Adam Smith écrit :
« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger que nous attendons notre üner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous eur parlons, c’est toujours de leur avantage » (Smith ;i776] 1990 : 48-49).

L'amour du prochain est exclu du cadre libéral, et -n'y est pas simplement inexistant puisque sa présence éventuelle est considérée comme un obstacle à l’auto-régulation de notre système économique".

 Le dernier qui s'en va éteint la lumière, Pluriel, p. 81 .

Indications de lecture:

cf. Philosophie de l'Economie.

A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z


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