Textes philosophiques    
    Axel Kahn        
	le code de Nuremberg
	
    
        
    
    
        
    
    
		- Le consentement volontaire du sujet 
		humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne 
		concernée doit avoir la capacité légale de consentir ; qu’elle doit être 
		placée en situation d’exercer un libre pouvoir de choix, sans 
		intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de 
		supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou 
		de coercition ; et qu’elle doit avoir une connaissance et une 
		compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui 
		permettre de prendre une décision éclairée. Ce dernier point demande 
		que, avant d’accepter une décision positive par le sujet d’expérience, 
		il lui soit fait connaître : la nature, la durée, et le but de 
		l’expérience ; les méthodes et moyens par lesquels elle sera conduite ; 
		tous les désagréments et risques qui peuvent être raisonnablement 
		envisagés ; et les conséquences pour sa santé ou sa personne, qui 
		pourraient possiblement advenir du fait de sa participation à 
		l’expérience. L’obligation et la responsabilité d’apprécier la qualité 
		du consentement incombent à chaque personne qui prend l’initiative de, 
		dirige ou travaille à l’expérience. Il s’agit d’une obligation et d’une 
		responsabilité personnelles qui ne peuvent pas être déléguées 
		impunément ;
 
		- L’expérience doit être telle qu’elle 
		produise des résultats avantageux pour le bien de la société, 
		impossibles à obtenir par d’autres méthodes ou moyens d’étude, et pas 
		aléatoires ou superflus par nature ;
 
		- L’expérience doit être construite et 
		fondée de façon telle sur les résultats de l’expérimentation animale et 
		de la connaissance de l’histoire naturelle de la maladie ou autre 
		problème à l’étude, que les résultats attendus justifient la réalisation 
		de l’expérience ;
 
		- L’expérience doit être conduite de 
		façon telle que soient évitées toute souffrance et toute atteinte, 
		physiques et mentales, non nécessaires ;
 
		- Aucune expérience ne doit être 
		conduite lorsqu’il y a une raison a priori de croire que la mort ou des 
		blessures invalidantes surviendront ; sauf, peut-être, dans ces 
		expériences où les médecins expérimentateurs servent aussi de sujets ;
 
		- Le niveau des risques devant être pris 
		ne doit jamais excéder celui de l’importance humanitaire du problème que 
		doit résoudre l’expérience ;
 
		- Les dispositions doivent être prises 
		et les moyens fournis pour protéger le sujet d’expérience contre les 
		éventualités, même ténues, de blessure, infirmité ou décès ;
 
		- Les expériences ne doivent être 
		pratiquées que par des personnes scientifiquement qualifiées. Le plus 
		haut degré de compétence professionnelle doit être exigé tout au long de 
		l’expérience, de tous ceux qui la dirigent ou y participent ;
 
		- Dans le déroulement de l’expérience, 
		le sujet humain doit être libre de mettre un terme à l’expérience s’il a 
		atteint l’état physique ou mental où la continuation de l’expérience lui 
		semble impossible ;
 
		- Dans le déroulement de l’expérience, 
		le scientifique qui en a la charge doit être prêt à l’interrompre à tout 
		moment, s’il a été conduit à croire — dans l’exercice de la bonne foi, 
		de la compétence du plus haut niveau et du jugement prudent qui sont 
		requis de lui — qu’une continuation de l’expérience pourrait entraîner 
		des blessures, l’invalidité ou la mort pour le sujet d’expérience
 
	 
       
    Indications de lecture :
        Commenté dans le livre 
	d'Axel Kahn.  Voir
	l'article dans 
	Wikipedia : 
    Le « code de Nuremberg » est une liste 
	de dix critères contenue dans le jugement du procès 
	des médecins de Nuremberg (décembre 
	1946 - août 1947)1. 
	Ces critères indiquent les conditions que doivent satisfaire les 
	expérimentations pratiquées sur l'être 
	humain pour être considérées comme « acceptables »2. 
	C'est sur ces critères que le tribunal condamna 16 accusés sur 23, 
	convaincus d'avoir pratiqué ou participé à l'organisation d'expériences 
	médicales illicites dans des conditions atroces, notamment sur les 
	prisonniers des camps 
	de concentration. La liste des critères de licéité 
	des expérimentations médicales, tirée de la section « Expériences 
	acceptables » du jugement, circula rapidement en anglais sous le nom 
	de « Nuremberg Code ». 
     
		  
        
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