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Textes philosophiquesJacques Lacan le psychanalyste est un rhéteur"Le psychanalyste est un rhéteur. Pour continuer d'équivoquer, je dirai qu'il rhétifie, ce qui implique qu’il rectifie. Rectus, le mot latin, équivoque avec la rhétification, [...] Ce que j’ai appelé le rhéteur qu'il y a dans l'analyste n'opère que par suggestion. 11 suggère, c’est le propre du rhéteur, il n'impose d'aucune façon quelque chose qui aurait consistance. C’est même pour cela que ja désigné de l’ex- ce qui se supporte, ce qui ne se supporte que d'ex-siste Comment faut-il que l’analyste opère pour être un convenable rhéteur ? C'est là que nous arrivons à une ambiguïté. L'inconscient, dit-on, ne connaît pas la contradiction. C'est bien en quoi il faut que l’analyste opère par quelque chose qui ne se fonde pas sur la contradiction. Il n’est pas dit que ce dont il s'agit so* vrai ou faux. Ce qui fait le vrai et ce qui fait le faux, c'est ce qu'on appelle le pouvoir de l'analyste, et c'est en cela que je dis qu'il est rhéteur". Une pratique du bavardage, séminaire du 15 novembre 1977. Indications de lecture:Freud l'avait avoué : "Nous accordons que notre influence repose pour l'essentiel sur le transfert donc sur la suggestion". Sur le sens du mot rhéteur, voir Platon et la sophistique. Par définition, un rhéteur est celui qui sacrifie la vérité ou la sincérité à l'art de parler.
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