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Textes philosophiquesRoger Penrose la conscience est affaire de degrés.« Pour être conscient, il semble qu'il faille être conscient de quelque chose, une sensation, la douleur ou la chaleur, des couleurs éclatantes ou des sons musicaux ; peut-être suis-je conscient d’un sentiment — l'étonnement. le désespoir ou le bonheur ; conscient du souvenir d'une expérience passée, d’être sur le point de comprendre ce qu’une personne dit, d’avoir une idée ; à moins que je n'aie consciemment l’intention de parler ou d’accomplir une action, comme me lever de mon siège. Je peux aussi “faire machine arrière" et être conscient de telles intentions ou de mes sensations de douleur, de l’expérience du souvenir ou de la compréhension ; peut-être ne suis-je simplement conscient que de ma propre conscience. Je dors et pourtant, jusqu’à un certain point, je suis encore conscient, pourvu que je rêve; ou encore, à l’instant de l'éveil, j’influence consciemment la direction que prend ce rêve. Je crois volontiers que la conscience est affaire de degré, ce n’est pas simplement quelque chose qui est ou n’est pas » Le nouvel esprit de l'empereur, p. 407. Indications de lecture:L'idée des degrés de conscience est très explicite chez Leibniz. Remarquez la tournure phénoménologique du début du texte.
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