Textes philosophiquesSatprem change toi toi-même si tu veux changer le monde"On boucherait tous les cancers du monde que les hommes en inventeraient d’autres. C’est sans doute l’une des plus formidables illusions dans laquelle nous vivions en tant qu’êtres soi-disant rationnels. Nous sommes perpétuellement à chercher des millions de remèdes d’une unique Maladie dont nous ne voulons pas guérir: l'inconscience. La couche épaisse qui ne laisse pas entrer un brin de rayon. Mais c'est moins commode que les comprimés du pharmacien. Et la Nature, gentiment, laisse proliférer les médecins parce que c’est comme cela aussi qu’elle aide ses enfants à progresser: elle se sert de tous leurs trucs pour leur apprendre... qu'ils ne savent rien. C’est la grande leçon, la plus longue à apprendre, et quand on en arrive là, alors on commence à être prêt pour la connaissance. Et s’ils ne veulent pas apprendre, elle a recours à son vieux truc habituel : la mort. On recommence la leçon dans une autre peau, un peu moins encombrée. Et ainsi de suite, jusqu’à épuisement complet. Alors il ne reste plus qu’un mur épais... comme une feuille de papier à cigarette, et on n'a plus qu’à souffler dessus pour sortir du bocal. La terrible Leçon du non-savoir. La terre est bien proche de l’épuisement. Elle en a peut-être assez de mourir. Tout cela était vu, vécu, touché par Mirra: Les conditions dans lesquelles les hommes vivent sur terre sont le résultat de leur état de conscience. Vouloir changer les conditions sans changer la conscience est une vaine chimère19. Alors, si les gens veulent construire des hôpitaux et soigner les lépreux et inventer des drogues anti-cancer, qu'à cela ne tienne, mais ce n’est pas le monde qu'ils font progresser ni qu’ils soignent: c'est eux-mêmes qui progresscnt dans le non-savoir. Change-toi toi-même si tuveux changer le monde". Mère, tome I, le matérialisme divin, Robert Lafont, 1976, p. 176-177. Indications de lecture:Voir les textes de S. Aurobindo.
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