Textes philosophiquesSatprem nos imaginations morbides"Oh! nous avons bien fimagination de la mort, l’imagination de notre téléphone et de la bombe et des graphiques de maladie, nous avons toutes les imaginations destructrices et les plus admirables imaginations des grands médecins de la science qui viennent prescrire des remèdes pour une maladie qu’ils ont eux-mêmes créée, des engrais chimiques pour fertiliser des terres qu’ils ont dévastées de leurs oiseaux, toute la pharmacopée de leur indigence de conscience, mais il y a des êtres, rares—des enfants encore—qui ont l'imagination de la vérité11, comme dira Mère, de jeunes pousses pas encore touchées par le vent putride de notre civilisation de l’intelligence, qui ont la capacité d'imaginer quelque chose qui n'est pas encore manifesté, une terre plus vraie, une Matière plus vivante, qui possèdent comme des antennes qui vont dans un monde pas encore réalisé, qui attrapent quelque chose là et puis qui le tirent ici. C’est cela que faisait déjà Mira: tirer. Elle tirait à tâtons le monde de demain. Elle voyait une Matière qui sera notre prochaine Matière, Elle cherchait sans bien savoir ce petit nombre d'êtres qui sont capables de faire descendre un autre déterminisme dans le déterminisme physique" . Mère, tome I, le matérialisme divin, Robert Lafont, 1976, p. 147-148. Indications de lecture:Voir les textes de S. Aurobindo. En fait ce sont nos croyances mortifères qui nous tuent. En bas de la page, Satprem rapporte la première fois en 1904 que Mère en rêve voit Sri Aurobindo qu'elle ne rencontrera qu'en 1914. Les trois dernières lignes de ce texte sont le condensé de tout le travail de Mère.
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