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Document :Lynne Mac Taggart la biologie et la physique asservie à la vision mécaniste"Jusqu’à présent, la biologie et la physique ont été les servantes de lavision d'Isaac Newton, le père de la physique moderne, lout ce que nous croyons à propos de ce monde et de la place que nous y occupons puise son origine dans des théories formulées au XVIIème siècle, théories qui forment encore l’épine dorsale de la science moderne. D’après ces théories, tous les éléments composant l’univers sont dissociés les uns des autres et entièrement indépendants. De ces théories est née une vision du monde où tout est séparé, divisé. Selon la description du monde matériel par Newton, des particules individuelles de matière suivaient certaines lois du mouvement à travers l’espace et le temps, comme si l’univers était une machine. Mais avant que Newton ne lormule ses lois du mouvement, le philosophe français René Descartes avait lancé une affirmation qui semblait alors révolutionnaire, à savoir que notre mental est distinct de la matière inerie de notre corps, qui n’est simplement qu'un autre genre de machine bien huilée. Ainsi donc, le monde se composait d’une multitude de petits objets qui se comportaient de manière prévisible. Les plus distincts de ces objets étaient les êtres humains, puisqu'ils évoluaient en dehors de cet univers tout en regardant dedans. Suivant ces théories, même nos corps étaient d’une manière ou l'autre séparés et différents de notre véritable moi, c’est-à-dire de la conscience qui observe. Même si le monde newtonien respectait des lois, il n’en était pas moins, en définitive, un lieu solitaire et désert. Le monde continuait tourncr, comme mû par un gigantesque engrenage, que nous ayons été présents ou non. En quelques mouvements adroits, Newton et Descarles avaient extirpé Dieu du monde de la matière, tout comme nous avaient extirpés, nous et notre conscience, du centre de notre monde. Ils avaient dépouillé l’univers de son cœur et de son âme, laissant derrière une série de morceaux sans vie s’emboîtant les uns dans autres. Et plus important encore, comme Danah Zohar le faisait remarquer dans The Quantum Self, «la vision de Newton nous avait chassés de la trame de l’univers». Le champ de la cohérence universelle , Ariane, p. XIII-XIV.Indications de lecture:Cf. Leçons sur la Matière et l'Esprit. Voir textes de Rupert Sheldrake, Jean Staune et F. Capra. L'analyse très détaillée de cette question se trouve dans Le temps du changement de Capra. Sur le paradigme mécaniste voir Théorie et Expérience, ch. V.
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