Textes philosophiquesVyâsa ceux qui sont attachés à la lettre des textes sacrés"42. Ceux qui manquent d'expérience, attachés à la lettre du Veda, ô fils de Prithâ, prononcent cette parole fleurie qui enseigne "qu'il esi rien d'autre (que le Veda). 43. Ils ne suivent que leurs désirs et recherchent le ciel. (leur enseingement) produit la renaissance et tant que fruits des actes, comporte beaucoup de particularités rituelles et mène à la jouissance et au pouvoir. 44. La buddhi, sûre d'elle-même, de ceux qui sont attachés à la jouisssnce et au pouvoir et égarés par cette doctrine, n'est pas établie dans le samâdhi. 45. Les Veda ont pour compétence le champ d'action des trois gunas. Sois affranchis des trois guna, ô Arjuna, libre des dualités, fixé dans la Réalité, indifférent à la richesse, maître de toi-même. 46. Autant il y a (peu) d'utilité dans un puis (placé dans un endroit) inondé d'eau de tous côtés, il n'y en a pas plus dans tous les Veda pour un brahmane qui comprend". La Bhagavad Gita,II, traduction J. M. Rivière Arché Milano p. 101 sq. Indications de lecture:Dans la tradition indienne, Vyasa est le grand "compilateur" des textes védiques. On lui attribue la rédaction d'un très grand nombre de textes fondamentaux, dont les commentaires sur les Yoga sûtra de Patanjali. Il est connu sous le nom de Bādarāyana comme fondateur du Vedânta. Il s'agit ici d'un extrait de la Bhagavad-Gita. Notez la sévérité de la critique de la religion. La Gita n'est pas à proprement parler un texte "religieux" au sens habituel, c'est avant tout un traité hautement philosophique et métaphysique. cf. De la Religion à la Spiritualité. Bref, il s'agit avant tout d'un texte spirituel.
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