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Textes philosophiquesRené Barjavel un vécu non-duelPuis tout à coup, dans un buisson à gauche, un oiseau chanta un trille suivi d’une note interminable. Cette note fendit en deux la cuirasse de verre et du monde et Griselda sut, en un éclair, qu’elle était entrée à l’intérieur et qu’elle vivait un instant unique, sans avant ni après. Il n’avait pas de durée mais une immensité. Elle en occupait le centre et elle était partout, elle comprenait tout, elle était le lac et le ciel, les cygnes et le château. C’était une sensation absolue, solide et fragile comme un miroir. Elle savait tout et elle pouvait tout. Barjavel R., De Veer O. (1974) Les dames à la licorne. Paris, Pocket, 2016, p.185 Indications de lecture:
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