Textes philosophiques

Mario Beauregard    quelques dogmes des neuro-sciences


    Pendant plus d’un siècle, les chercheurs en neurosciences crurent dur comme fer que de nouveaux   neurones ne pouvaient pas se développer dans le cerveau humain adulte : on venait au monde avec uen quantité maximale de neuroes, et celle-ci ne faisait que diminuer tout au long de la vie. Les neuroscientifiques croyaient aussi que le cerveau adulte était une machine statique qui n’avait pas la capacité de changer. Mais, au cours des dernières décennies, ce dogme a été abandonné, car plusieurs études ont montré de manière convaincante que certaines parties du cerveau de l'être humain, et de plusieurs espèces animales, conservent la capacité de produire de nouveaux neurones durant toute la vie adulte. Ces études indiquent que, contrairement à ce que l’on croyait, le cerveau humain adulte est très plastique. Effectivement, il change continuellement sa structure et sa fonction en créant de nouveaux neurones et de nouvelles connexions synaptiques entre les neurones. De plus, dans le cerveau mature, les réseaux neuronaux existants sont constamment réorganisés et de nouveaux réseaux sont élaborés. Cette neuroplasticité fait en sorte que nous ne sommes pas du tout prisonniers du cerveau hérité à notre naissance....

       Un autre dogme central des neurosciences, celui-là toujours influent, est l’idée que tous les événements mentaux, la conscience et le soi se réduisent simplement aux processus physiques et biologiques du cerveau. À ce sujet, différentes théories matérialistes ont été proposées afin d’expliquer comment le cerveau produit l’esprit. L’une d’entre elles est appelée la «théorie de l'identité psychophysique». Selon cette dernière, nous appréhendons nos processus mentaux et notre conscience (« Je me sens joyeuse») à la première personne, c’est-à-dire de l’intérieur et de façon subjective; tandis qu’à l’aide des techniques des neurosciences, notre activité cérébrale est mesurée à la troisième personne, c’est-à-dire de l’extérieur et de façon objective («Mon cerveau libère plus de sérotonine lorsque je suis heureuse»).

Un saut quantique de la conscience, Tredaniel, p. 29-30.

Indications de lecture :

Sur la différence entre première personne et troisième personne, voir Douglas Harding.

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