Textes philosophiquesPaul Gosselin le relativisme postmoderne et les féministes"Le relativisme culturel/moral, dans la pratique des anthropologues féministes, conduit à des culs-de-sac éthiques comparables. Elles sont confrontées à de véritables dilemmes. Hors de l’Occident, dans un contexte culturel où le statut subordonné de la femme est conçu comme naturel, normal, où une femme insoumise peut être battue publiquement sans conséquences pour le mari, on peut poser la question : « Faut-il, oui ou non, prêcher la Bonne Nouvelle de la vision féministe occidentale des rapports entre les sexes aux sociétés non occidentales ? » Si tel est le cas, il faut justifier… car on ne peut négliger le fait que ceci implique le sacrifice du concept de relativisme culturel. Et si on sacrifie le concept de relativisme culturel, comment justifier ce rejet ? Si on impose une valeur universelle à des sociétés non occidentales, à quelle cosmologie fera-t-on appel pour la justifier ? Les droits de la femme sont-ils absolus et universels ou, comme nous l’affirme le présupposé relativiste de la religion postmoderne, légitimes seulement dans le contexte culturel d’origine ? L’Occident postmoderne, qui affirme le principe relativiste, peut-il s'opposer, de manière cohérente, à l'excision pratiquée sur les jeunes filles en Afrique ou encore au commerce du sexe impliquant des mineures en Thaïlande ou ailleurs ? Au nom de quelle morale peut-on s'y opposer sans faire preuve d’incohérence sur les plans logique et cosmologique ? Ce ne sont pas les questions qui manquent…" La fuite de l'absolu, éditions Samizdat. Indications de lecture:Voir la leçon la déconstruction de la morale.
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