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Textes philosophiquesThomas Hobbes depuis la crainte les hommes vont vers la superstition".Presque tous les hommes sont portés par le sentiment de leur propre faiblesse, et par l’admiration, en laquelle ils se trouvent ravis des effets de la nature, à croire qu’il y a un Dieu, auteur invisible de toutes les choses que nous voyons et lequel aussi ils craignent, reconnaissant bien qu’ils n’ont pas en eux-mêmes assez de quoi se défendre des dangers qui les environnent. Mais au reste l’usage imparfait de leur raison, et la violence de leurs affections empêchent qu’ils ne le servent comme il faut : d’autant que la crainte que l’on a des choses invisibles, si elle n’est conduite par le bon sens, dégénère en superstition. De sorte qu’il était presque impossible aux hommes, dénués de l’assistance de Dieu, d’éviter ces deux écueils, l’athéisme et la superstition ; dont l’une vient d’une espèce de terreur panique qui se glisse dans l’âme sans écouter la raison et l’autre naît d’une certaine bonne opinion qu’on a de son raisonnement auquel un petit mélange de crainte ne donne point de retenue."Le citoyen, II, A, religion, superstition, croyance. Indications de lecture:Se souvenir que le système de Hobbes est entièrement basé sur la peur. et cherche à rendre impossible la guerre civile.
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