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Textes philosophiquesJean-Dominique Michel obsession du complotisme et enfermement de la pensée"L'obsession de la désinformation et du complotisme aura litéralement verrouillé l'espace mental des journalistes dans leur quasi-totalité, dans une forme de bien-pensance exacerbée. Dès lors qu'une lutte à mort, est engagée contre l'ennemi principal (le virus) mais aussi contre tous ceux qui fantasmatiquement s'en font les complices par leur supposée "désinformation", l'allégeance au véridique et au vraissemblable se couche devant l'impératif de soutien monolithique (et donc totalitaire) à la doxa.... J'ai pu observer la forclusion de la pensée, littéralement repliée sur elle-même. Par exemple, avancer des références fiables, c'était se heurter invariablement au commentaire "Nous avons chacun nos sources". Tout ce qui était objectivable d'une manière qui, en temps normal, eût été audible pour les correspondants était systématiquement écarté. La légitimité des sources se situait forcément de leur côté, même si les contenus quxquels ils se référaient étaient en réalité indéfendables, et toute information contraire ne pouvait que relever d'une production tendancieuse".(que font alors les journalistes?)... Dans le registre du simulacre (qui constitue leur vraie compétence), ces malheureux compensent leur ignorance par un système de navigation simpliste mais tellement confortable: si cela va dans le sens de la doxa, alors c'est vrai, et dans le cas contraire ça ne peut être que faux" La fabrication du désastre, Ed. résurgence, p. 172 et 174. Indications de lecture:Voir le volume La question de la Vérité. Il est question de la crise covid dans le texte.
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