Textes philosophiquesAlice Miller la maltraitance
"Les humiliations, les coups, les gifles, la tromperie,
l'exploitation sexuelle, la moquerie, la négligence etc. sont des formes
de maltraitances parce qu'ils blessent l'intégrité et la dignité de
l'enfant, même si les effets ne sont pas visibles de suite. C'est à l'âge
adulte que l'enfant maltraité jadis commencera à en souffrir et en faire
souffrir les autres. Il ne s'agit pas là d'un problème de la famille
uniquement, mais de toute la société parce que les victimes de cette
dynamique de violence, transformées en bourreaux, se vengent sur des
nations entières, comme le montrent les génocides de plus en plus
fréquents sous des dictatures atroces comme celle de Hitler. Les enfants
battus apprennent très tôt la violence qu'ils utiliseront adultes en
croyant à ce qu'on leur a dit : qu'ils ont mérité les punitions et qu'ils
étaient battus « par amour ». Ils ne savent pas qu'en vérité la seule
raison des punitions qu'ils ont subies était due au fait que leurs parents
ont subi et appris la violence très tôt sans la remettre en cause. A leur
tour ils battent leurs enfants sans penser leur faire du mal.
C'est comme ça que l'ignorance de la société reste si solide et que les parents continuent en toute bonne fois à produire le mal dans chaque génération depuis des millénaires. Presque tous les enfants reçoivent des coups quand ils commencent à marcher et toucher les objets qui ne doivent pas être touchés. Cela se passe exactement à l'age quand le cerveau humain se structure (entre 0 et 3 ans). Là, l'enfant doit apprendre de ses models la gentillesse et l'amour mais jamais, en aucun cas, la violence et les mensonges (comme: « je te bas pour ton bien et par amour »). Heureusement, il y en a des enfants maltraités qui reçoivent l'amour et la protection chez les "témoins sécourables" dans leur entourage." Indications de lecture:Voir
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