Textes philosophiquesJohn Cooper Powys Une expérience verticale« Une satisfaction mystérieuse que semble dégager l'être intime de vieux poteaux, de vieux tas de pierres, de vieilles meules coiffées de chaume. Elles jaillissent, ces sensations, de la blancheur mate des routes qui va s’effaçant dans le crépuscule et aussi des fossés, des mares solitaires, des arbres isolés, de moulins à vent qui se découpent sur le ciel ! Ce que je voudrais bien faire ressortir ici, c’est que le plaisir que je tirais de la présence de ces choses ne m'apparaissait pas comme un plaisir esthétique... Il s’agissait d’un « rapport » mystérieux qui se révélait entre ces choses et moi. C’était comme si avait été reconnue l’existence d’un lien obscur qui nous unissait comme si nous n'avions fait qu'un dans des temps très anciens. Poteaux, barrières, tas de pierre faisaient tous partie de moi-même". Autobiographie, Paris, Gallimard, 1960, p. 122. Indications de lecture:C'est typiquement une vision fugace de ce qu'en Inde on appelle la conscience d'unité qu'il faut bien distinguer de l'état de veille. Voir Michel Hulin La mystique sauvage.
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