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Textes philosophiquesArthur Schopenhauer élévation de l'intuition" Dans l’intuition directe du monde et de la vie, nous ne considérons d’ordinaire les choses que dans leurs relations, c’est-à-dire dans leur essence, dans leur existence relative et non pas absolue. [.../...] Mais nous arrive-t-il par exception d’éprouver une élévation momentanée de l’intensité de notre intelligence intuitive ; aussitôt nous voyons les choses d’un tout autre œil : nous ne les concevons plus alors d’après leurs relations, mais selon ce qu’elles sont en soi et par soi, et soudain, avec leur existence relative, nous percevons encore leur existence absolue. Chaque individu représente aussitôt son espèce, et ce qui s’offre à notre esprit, c’est ce qu’il y a de général en chaque être. Ce que nous reconnaissons donc ainsi, ce sont les idées des choses, et la sagesse qui s’exprime par ces idées est bien plus haute que la simple connaissance des relations. Notre être aussi se dégage en même temps des relations et nous sommes devenus du coup le pur sujet de la connaissance" Le monde comme volonté et comme représentation. (A. Burdeau trad. 1888, revue par R. Roos 1966) Paris, PUF, 2017, p. 1099-1100. Indications de lecture:Cf. René Guénon sur l'intuition.
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