Textes philosophiques
Eckhart Tolle la présence dans une maladie grave
Q. Comment est-il possible de rester
présent si l’on se bat contre une maladie grave dont l’issue est
incertaine ? Le bonjour du Royaume-Uni !
R. Donc, une
personne d’Angleterre, je suppose qu’elle est directement concernée
par cette situation. « Comment est-il possible de rester présent si
l’on se bat contre une maladie grave dont l’issue est incertaine ? »
Non
seulement c’est possible d’être présent dans une telle situation, mais
c’est en réalité la seule réponse possible à cette situation. Il
s’agit de lui permettre de vous forcer à la présence où il n’y a ni
passé ni futur. N’allez pas là et restez simplement avec le moment
présent et vous pouvez être intensément présent. Vous pouvez ne plus
avoir beaucoup de futur et vous ne pouvez donc pas aller là. La
plupart des humains ont toujours l’illusion qu’il y a beaucoup de
futur. Ce n’est pas le cas quoi qu’il en soit, mais ils ont toujours
cette illusion. Et il y a comme un épanouissement que le moment
suivant va apporter ! Et il n’en sera rien s’il n’est pas déjà là.
La
présence. D’autant plus en cas de maladie qui menace la vie. J’ai vu
pas mal de cas de gens qui se sont éveillés en contractant une maladie
qui a menacé leur vie. Dans certains cas, ils sont morts peu après ;
Dans d’autres cas, la guérison s’est produite. En fait, ce n’est plus
vraiment si important, parce que le but de la vie humaine a déjà été
accompli quand l’épanouissement de la conscience a eu lieu en vous. Et
ces gens condamnés par la maladie se sont éveillés, lors des dernières
semaines ou derniers mois de leur vie . . . les pensées se sont
calmées, la présence a émergé, leur personnalité a été consumée et a
été simplement remplacée par une présence consciente.
Dans une
situation aussi épouvantable, la personnalité doit souffrir
terriblement. Elle ne peut pas survivre dans la situation : « Oh,
qu’est-ce qui m’arrive ? » Or, si vous vous abandonnez, elle est
consumée dans la présence. Autrement dit, vous mourez déjà. Avant que
vous mouriez, la personnalité meurt et tout ce qui reste est ce champ
absolu de présence. Et vous pouvez ne pas être capable d’expliquer
grand-chose. Vous êtes juste là . . . Cela ne serait jamais arrivé
sans la maladie.
Cela peut aussi
arriver quand les gens deviennent très âgés et s’approchent de la mort
avec la vieillesse. Je l’ai vu aussi arriver. La personne atteint ses
95 ans, par exemple. La mort approche et la personnalité s’efface et
tout ce qui reste est l’épanouissement de la conscience. Vous mourez
avant de mourir. Je ne me rappelle pas d’où vient cette formulation,
peut-être du soufisme. Mourez avant de mourir ! Cela peut arriver par
une maladie grave, avec la vieillesse. Mourir avant de mourir peut
aussi arriver à une personne qui perd tout du fait d’une catastrophe.
Les membres de la famille sont perdus, les gens autour de vous, toutes
les possessions, le statut, etc.
Et là encore, la personnalité qui a
vécu identifiée à toutes ces choses extérieures qui lui ont été
enlevées se trouve dans une telle douleur qu’elle n’a plus d’autre
sortie que s’abandonner ; Toute la structure du soi fabriqué par le
mental s’effondre. Ce sont là des cas extrêmes, mais quand arrivent de
telles catastrophes, il y a toujours cette possibilité, la grâce qui
apparaît soudainement. Comme je le dis souvent, la grâce se cache
derrière toute catastrophe, mais pour qu’elle se montre pleinement,
l’abandon est nécessaire. L’abandon élimine l’égo et quand l’égo est
parti, la grâce apparaît.
Indications de lecture:
T raduction Robert
Geoffroy. Consulter sur le même sujet les textes de Jane Roberts.
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