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Textes philosophiquesSerge Carfantan langage mathématique et langage du sensLes sciences humaines utilisent le langage du sens, qui permet de construire une intelligibilité herméneutique. Les sciences de la nature utilisent un langage mathématique qui leur permet de formuler des ensembles de propositions formalisées dont on peut tirer des conséquences mesurables. Par exemple, une œuvre d’art, telle que les tragédies de Shakespeare, peut recevoir une interprétation psychanalytique selon Freud, une interprétation de la psychologie de Jung, une interprétation marxiste. Chaque interprétation délivre sa lecture et permet de dévoiler un niveau de signification de l’œuvre, mais elles ne s’excluent pas. Chacune peut avoir sa pertinence relative et en même temps s’oppose à des lectures différentes. Aussi dit-on que dans les sciences humaines, on a affaire à un conflit des interprétations[1]. Chaque interprétation nous permet de comprendre ce qui est humain, mais aucune interprétation n’épuise l’humain. La subjectivité qui est à l’origine de toute motivation humaine, de tout acte, de toute œuvre peut encore et encore être relue et comprise de manière différente. La conscience humaine n’est pas une chose dont on peut faire le tour de manière définitive, parce qu’elle n’est pas une chose du tout ! Introduction aux Sciences humaines ch. I, p. 69. Indications de lecture:Le chapitre s'intitule : science, mythe et philosophie. La sésolution du problème est exposée dans deux chapitre sur Ken Wilber.Le PDF de la leçon est diponible. [1] Titre d’un livre de Paul Ricœur, Le Conflit des Interprétations. . A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z.
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